Vincent Guyot est éleveur de pondeuses à Sérent (56) depuis 2009. « À l’époque, j’ai repris un bâtiment de 40 000 pondeuses en cages et j’ai réalisé la mise aux normes en 2012. J’ai aussi choisi d’installer un séchoir à fientes de type Seconov qui était une des conditions de l’Administration pour que je puisse reprendre ce site d’élevage. »
Les fientes séchées grâce à la ventilation du poulailler
En 2022, l’aviculteur décide d’arrêter l’élevage en cages aménagées et opte pour la volière pour une production d’œufs au sol (code 2). L’effectif passe alors à 27 000 poules.
90 000 € d’investissement
Début 2022, il met en route un poulailler neuf de 27 500 poules plein air sur un deuxième site. Ce bâtiment a été équipé d’un séchoir à fientes Poly Dry de chez Ar-Tekh qui a nécessité un investissement de 90 000 €. « L’ancien séchoir fonctionne bien pour le séchage des fientes mais le système est complexe, il y a plus de pièces d’usure et il est gourmand en énergie car il tourne un peu plus de 40 minutes plusieurs fois par jour lorsque le séchoir Poly Dry de chez Ar-Tekh ne nécessite que 11 minutes chaque jour. Je sais aussi qu’avec le Séconov j’ai une à deux alarmes qui se déclenchent chaque semaine pour différentes pannes. » L’éleveur voulait un système simple car c’est une salariée qui assure une partie du travail sur ce site d’élevage. « En cas de panne, il faut que je puisse expliquer simplement par téléphone ce qu’il faut faire pour que cela redémarre. »

Les fientes restent 48 heures dans le séchoir
« Ici le séchoir est installé à l’extérieur en bout de poulailler, mais selon la configuration de l’élevage il peut aller sur le côté. Il est aussi possible d’avoir un séchoir commun à 2 poulaillers », explique Loïc Gouret, fondateur de l’entreprise Ar-Tekh. Le fonctionnement est simple, les tapis sous les volières acheminent les fientes vers le séchoir. Chaque jour, 50 % des fientes qui sont dans les volières et 100 % des fientes issues du raclage (plus sèches) se déversent sur le séchoir. « Les fientes passent 24 heures dans l’étage du haut du séchoir et 24 heures dans l’étage du bas avant d’être envoyées dans le bâtiment de stockage. Elles sont séchées grâce au système de ventilation du poulailler avec l’air chaud qui est soufflé sous les fientes. Il n’y a pas de consommation électrique pour le séchage », décrit Loïc Gouret. Et Vincent Guyot d’ajouter : « Avec ce séchoir, je n’ai pas de mouches sur l’élevage, je n’utilise donc pas d’insecticides et je vends mes fientes à un prix plus élevé car elles sont sèches et homogènes. Je viens d’ailleurs d’installer ce séchoir dans mon autre poulailler en remplacement de l’ancien système. »
Nicolas Goualan
Les fientes vendues entre 50 et 60 €/tonne
Les dernières analyses réalisées par l’éleveur donnent des fientes à 27 % de matière sèche (MS) en entrée de séchoir. Après 48 heures passées dans le séchoir elles ressortent à 88 % de MS. Le poids des fientes est divisé par presque 4 comparé à des fientes humides. « En moyenne, je produis 90 m3 de fientes en 6 semaines ce qui est l’équivalent du volume que je charge dans un camion. Mon bâtiment de stockage de fientes a une capacité de 360 m3. La demande est telle sur les fientes que je n’ai jamais plus de 2 camions en stock. Les fientes sèches sont vendues en ce moment entre 50 et 60 €/tonne à Terrial. »