« Au début de l’aventure, nous avons acheté un JCB que nous avons transformé », raconte Adeline Colleter, responsable marketing chez Seederal. « Nous avons enlevé le moteur et la transmission, puis installé un pack de batterie sous le capot ainsi que des moteurs électriques sous la cabine. »Aujourd’hui, le tracteur vert est toujours en développement. Contrainte par le châssis d’origine du JCB, l’équipe de Seederal n’est pas encore satisfaite de l’autonomie de sa machine. À terme, l’entreprise prévoit de concevoir son propre châssis, capable d’accueillir un pack de batteries plus conséquent. « Nous visons une autonomie de 8 à 12 heures », précise Adeline Colleter. Une recharge complète prendrait entre 7 et 9 heures, via le même port de charge que celui des voitures électriques. Le premier prototype est attendu pour 2026, avec une commercialisation envisagée d’ici trois à quatre ans. Entendre son outil travailler Doté d’une puissance de 160 chevaux, le tracteur est compatible avec tous les outils standards grâce à ses relevages, son système hydraulique et sa prise de force. À l’avenir, il pourra également alimenter électriquement de nouveaux outils. « Nous avons commencé les tests il y a un an et demi, en co-conception avec les utilisateurs de terrain », explique Adeline Colleter. « Les agriculteurs qui l’ont essayé ont été globalement satisfaits et souvent surpris, notamment par la réduction du bruit dans la cabine. L’un d’eux m’a même confié que c’était la première fois qu’il entendait son outil travailler. » Autre point positif : la conduite à une seule pédale a été rapidement prise en main. Les batteries du tracteur pourraient aussi servir de solution de stockage d’énergie, permettant de redistribuer l’électricité au sein de l’exploitation. Alexis Jamet…
« L’électrique tire autant que le thermique »
À Kerguéhénnec (56), Seederal a présenté son tracteur électrique de 160 cv. Aujourd’hui en développement, le premier prototype devrait voir le jour l’année prochaine.
