Faut-il élever davantage de génisses aujourd’hui ?

Le marché est demandeur de génisses amouillantes et de vaches en lait. Mais avant d’élever plus de femelles, il faut se poser les bonnes questions.

Des cases de génisses Holstein dans un bâtiment  - Illustration Faut-il élever davantage de génisses aujourd’hui ?
Les génisses conduites en bâtiment atteindraient un âge au premier vêlage plus précoce. | © Paysan Breton - T. Dagorn

« Après deux années sanitaires compliquées, avec notamment l’impact de la FCO et de la MHE, il y a un manque de vaches dans certaines régions de France et en Europe. Il y a un vrai marché à l’Est… » lançaient les éleveurs Ludovic Madec et Benoît Toullec, co-présidents d’Holstein Finistère, lors de l’assemblée générale de l’association. Faudrait-il pour certains redéfinir la stratégie de renouvellement et d’élevage de génisses pour profiter du marché porteur actuel ? Le conseiller en élevage Benoît Réalland, invité à éclairer le sujet, notait d’abord que les prix n’ont jamais été aussi élevés : 485 €/1000 L de lait, 2 200 à 2 300 € pour les vaches en lait ou génisses amouillantes, 5,80 €/kg à la réforme, des veaux laitiers de 15 jours à plus de 350 €, des croisés à 450 – 500 €… « En parallèle, il y a une libération des volumes à produire dans un contexte de disparition des élevages, des cours des céréales et du soja en baisse, mais aussi d’importantes difficultés à trouver de la main-d’œuvre… » Autant de paramètres à prendre en compte pour choisir sa voie, estime l’observateur. On est bon dans ce qu’on aime faire Éviter les carrières laitières courtes Alors faut-il élever juste le bon nombre de génisses pour limiter les charges et le travail et recourir massivement au croisement industriel pour vendre des veaux à haute valeur ? Ou plutôt conduire plus de génisses que le renouvellement n’en nécessite pour commercer des femelles ? « D’abord, la stratégie d’insémination doit être cohérente avec la stratégie de renouvellement. Le nombre de génisses ne doit pas être une cause de réforme, sinon la carrière laitière de la vache est trop courte pour amortir correctement la phase d’élevage », tranche Benoît Réalland. Et de poursuivre : «…

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