Il faisait chaud le 19 juin dernier, lors de la porte ouverte à l’EARL de Kerauffret, à Bignan. Les brumisateurs tournaient à intervalles réguliers pour rafraîchir les vaches, devant la table d’alimentation. Depuis mars 2024, l’élevage a pris un tournant suite à l’installation d’un robot de traite pour les 56 laitières. Exit l’aire paillée. Les logettes, qui ont permis de gagner de la place, sont creuses et équipées de stabilisateurs alvéolés remplis de sable. Elles sont également paillées. Un robot aspirateur nettoie les aires d’exercice. « C’est plus propre qu’avec un racleur », assure l’éleveur qui accorde beaucoup d’importance aux soins des pieds.
Des vaches au pâturage 6 mois de l’ année
Un robot repousse fourrage lui permet également de gagner du temps. C’est surtout la traite qui lui apporte un confort supplémentaire. « Avant, j’avais une 2×5 postes classique, et beaucoup de temps d’astreinte ». Le V 300, dernier né de chez Delaval, lui donne satisfaction.
Un gobelet spécifique au lavage des trayons
« Sur l’élevage, les vaches passent 6,42 minutes en moyenne dans la stalle, à chaque traite », indique un technicien de chez Le Moigne, distributeur du robot. 2,8 fois par jour actuellement. « L’une des particularités du robot c’est qu’il a cinq gobelets dont un est dévolu au lavage de chacun des trayons. Les premiers jets collectés sont évacués et non mélangés au lait consommable. Ensuite, les trayons sont branchés l’un après l’autre ; la traite se fait par quartier, tout comme les diverses analyses (quatre compteurs à lait) ». Autre particularité, la taille de l’auge (et donc de la stalle) s’adapte en fonction de la taille de l’animal, de quelques centimètres.
Les vaches pâtureront
Depuis l’évolution du système, les vaches ne sont pas sorties du bâtiment. « Je construis un hangar de matériel en parallèle de la stabulation, en face de la porte de tri, qui sera équipé de panneaux photovoltaïques. Dès que le bâtiment sera achevé, les vaches sortiront au pâturage, six mois de l’année, précise l’éleveur, pour des raisons de bien-être animal, de santé des pieds, qui sont désinfectés à chaque traite (buses) ». Et pour économiser du concentré azoté.
Bernard Laurent
180 hectares de SAU
Le système d’alimentation est basé sur l’ensilage de maïs, de stocks d’herbe et de concentré. Le pâturage reprendra sa place à l’automne. La ferme compte 180 hectares dont 70 ha de maïs, 70 ha de céréales, de 6 ha de pois et des prairies. Les Prim’Holstein, produisent en moyenne 34 kg, à 42,5 de TB et 35 g/kg de TP.