Le chou est une culture exigeante, particulièrement en azote. Mais au lieu de viser une réponse immédiate aux besoins de la plante, il est préférable de nourrir le sol progressivement, en misant sur la minéralisation naturelle de la matière organique puis en entretien au fil du cycle par des engrais organiques sous forme de bouchons.
Entretenir l’azote du sol avec des apports échelonnés
Les composts (bovins, volailles, porcs) apportent une fraction d’azote rapidement disponible et une autre plus stable, libérée progressivement. Il est conseillé de répartir ces apports de manière raisonnée : d’abord avant la plantation, pour enrichir le sol en humus et stimuler la vie microbienne, puis en entretien au fil du cycle, selon la dynamique de croissance. Cette gestion échelonnée permet de soutenir durablement la fertilité du sol, en assurant une disponibilité régulière des nutriments, sans excès ni carence.
Une gestion raisonnée des composts assure un sol riche et équilibré
Favoriser l’enracinement grâce au phosphore organique
Les composts bien maturés comme le fumier de bovins, riche en phosphore organique, sont à privilégier en pré-plantation : ils stimulent la croissance racinaire, favorisent un milieu vivant propice à l’absorption des éléments nutritifs et assurent une implantation homogène des jeunes plants. Le phosphore issu de ces composts, lentement mobilisé mais durablement disponible, constitue un levier essentiel pour maintenir la fertilité du sol tout au long du cycle cultural.
Équilibrer le potassium et le soufre
Le sol doit également rester bien pourvu en potassium, un élément important pour la régulation hydrique et la résistance des plantes. Des apports réguliers via des effluents riches en potasse, comme les fientes ou le lisier de porc, permettent de soutenir cette réserve sans déséquilibrer l’ensemble.
À noter que plusieurs composts apportent aussi du soufre, élément essentiel souvent sous-estimé, mais crucial pour la culture des choux. Ces apports combinés renforcent le profil minéral global du sol.
Corriger l’acidité et structurer le sol
Un sol bien structuré et au pH équilibré est plus vivant, fertile et résilient. Les amendements organiques issus d’effluents, tels que les composts riches en calcium et les fumiers compostés (fumier de volailles, fumier de bovins) corrigent l’acidité excessive, aèrent le sol, améliorent la rétention d’eau et la stabilité structurale, tout en favorisant l’activité microbienne, moteur essentiel de la libération des nutriments et de la transformation de la matière organique.
Éviter les carences
Certains effluents, comme certaines fientes et composts de volaille, contiennent naturellement des oligo-éléments précieux tels que le bore et le molybdène. Ces éléments contribuent à l’équilibre minéral du sol et préviennent les carences, particulièrement dans les sols pauvres ou déséquilibrés, assurant ainsi une croissance homogène dès le début du cycle.
En conclusion, restaurer et entretenir un sol vivant, équilibré et fertile est essentiel pour réussir la culture du chou. Bien valorisés, les composts sont des ressources précieuses qui nourrissent le sol, stimulent sa vie biologique et renforcent sa structure. Ils apportent les nutriments nécessaires à la plante, favorisent l’activité microbienne et permettent d’inscrire la culture dans une démarche agroécologique et durable.
Sabrina Lefort / Doraven
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