Dossier technique

Un robot et moins de vaches

Au moment de la dissolution du Gaec, Daniel Gallo qui se retrouvait seul sur l’élevage, a décidé de passer au robot de traite pour se libérer de cette astreinte tout en réduisant le nombre de laitières.

lait - Illustration Un robot et moins de vaches
Daniel et Valérie Gallo.

Daniel Gallo s’est installé en 1998 à Guilligomarc’h (29) à la suite de ses parents sur une exploitation laitière avec 40 vaches en production et 45 ha de SAU. Quelques années plus tard, il crée un Gaec avec son frère et sa belle-sœur. L’exploitation atteint alors la production de 850 000 litres de lait sur 230 ha de SAU et avec un atelier porc à l’engraissement de 900 places. « En janvier 2024, mon frère est parti en retraite et ma belle-sœur souhaitait partir sur un projet différent. Nous avons donc dissous le Gaec et séparé le foncier en deux. Elle a gardé la partie porc à façon qui est sur un site dédié et j’ai conservé l’activité laitière », explique Daniel Gallo.

Réduire la pénibilité du travail

Daniel Gallo est donc aujourd’hui seul sur son exploitation et bénéficie de l’aide de son épouse Valérie qui est installée de son côté avec 3 poulaillers en label Fermiers d’Argoat. La production laitière est de 750 000 L avec 115 ha de SAU. « J’ai alors décidé de faire reprendre la salle de traite qui était en 2x 8 TPA pour installer un robot de traite. De plus, je commençais à avoir des soucis d’épaules que je ne voulais pas aggraver en continuant à traire manuellement. Le robot permet de ne plus avoir l’astreinte de la traite, de gagner en souplesse horaire et de réduire la pénibilité du travail. Nous étions à 2 à effectuer la traite le matin et le soir. Maintenant une personne seule fait le travail autour des veaux, des génisses et pour l’alimentation », argumente l’éleveur. Il ajoute que c’était pour lui la meilleure solution car il ne voulait pas embaucher de salarié pour compenser le départ de ses associés.

La production est passée de 33 à 40 kg de lait

Le robot de traite a été mis en route en janvier dernier. Aujourd’hui, ce sont entre 57 et 60 vaches qui passent au robot soit une réduction du cheptel de l’ordre de 25 laitières. « La production par vache quotidienne est passée de 33 kg à 40 kg de lait. » Pour poursuivre ce raisonnement de réduction de la pénibilité et d’optimisation du temps de travail, Daniel a installé un robot collecteur de lisier dans la stabulation. « Avant, le raclage au tracteur me prenait 30 minutes chaque jour. » Le bâtiment a évolué pour pouvoir installer le robot. L’éleveur a supprimé 20 logettes pour libérer de la place, il reste actuellement 73 logettes ce qui est largement suffisant puisque l’effectif a été réduit. « Nous avons investi 240 000 € dans le robot de traite, le robot collecteur de lisier, l’aménagement du bâtiment et toute la partie plomberie, électricité. Nous avons réalisé beaucoup de la maçonnerie nous-mêmes avec l’aide d’un maçon pour nous aider sur la partie technique autour du robot. »

Le prémix préparé pour une semaine

L’éleveur vient d’investir dans un silo à minéral avec système de pesée, une vis alimente directement le bol mélangeur pour ne plus avoir de manutention au moment de faire la ration. « Je prépare mon prémix une fois par semaine, l’opération me prend 40 minutes. Je mets une botte de paille dans le bol pour la couper en brins de 4 cm, j’incorpore mon correcteur azoté et le minéral. Lorsque tout est bien mélangé, je dispose le prémix en andain contre le mur du couloir d’alimentation. Je le reprends ensuite au godet au moment de préparer la ration. Il me faut alors 20 minutes pour charger, mélanger et distribuer la ration. »


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