Pour une agriculture résiliente et prospère : Repenser notre lien au vivant

Édith Le Cadre plaide pour un regard renouvelé sur la biodiversité.

Edith Le Cadre - Illustration Pour une agriculture résiliente et prospère : Repenser  notre lien au vivant
Edith Le Cadre, professeure en agronomie et responsable de la chaire Nature et Résilience à l’Institut Agro

Et si nous cessions de voir la biodiversité uniquement à travers le prisme de ce qu’elle peut nous rapporter ? C’est l’invitation lancée par Édith Le Cadre, professeure en agronomie et responsable de la chaire Nature et Résilience à l’Institut Agro, qui appelle à repenser notre rapport au vivant. « Il y a une vision très anthropocentrique. On pense surtout à ce que la nature peut nous apporter, comment la monétiser. Or, la biodiversité, c’est bien plus vaste », affirme-t-elle.Selon elle, il faut élargir la réflexion à d’autres dimensions, moins économiques mais tout aussi fondamentales : bien-être, valeurs, émotions. La biodiversité s’exprime à plusieurs niveaux – génétique, spécifique, écosystémique – et produit des services qui ne se traduisent pas toujours en euros, mais qui comptent tout autant.Refuser de réduire la nature à sa seule rentabilité, c’est aussi « redéfinir notre position : non pas au-dessus du vivant, mais en son sein ». Un changement de perspective crucial à l’heure où, observe-t-elle, des étudiants ingénieurs agro se rêvent futurs agriculteurs dans des modèles agricoles alternatifs. « Ces nouveaux schémas existent, mais leur mise en œuvre reste difficile », constate la chercheure. D’où l’urgence de mieux accompagner ces trajectoires, et d’ouvrir le champ des possibles pour « une agriculture à la fois résiliente, prospère, et respectueuse du vivant. »Didier Le Du…

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