17910.hr - Illustration La moitié des espèces d’oiseaux menacées
De gauche à droite : Guillaume Gélinaud, coordinateur de l’observatoire régional de l’avifaune ; Barbara Deyme, chargée de communication à Bretagne vivante, et Martin Diraison, maraîcher.

La moitié des espèces d’oiseaux menacées

L’observatoire régional de l’Avifaune et Bretagne vivante viennent de sortir la liste rouge des oiseaux nicheurs en Bretagne.

43% des oiseaux de la région sont menacés, placés sur liste rouge. Parmi les 178 espèces évaluées en Bretagne, 16 sont considérées éteintes comme le pic cendré ou la bécassine des marais. D’autres sont en danger critique : le courlis cendré, la mouette rieuse ou la sterne de Dougall. Le moineau domestique et le goéland argenté sont classés « vulnérables ». Ils sont en fort déclin sur le territoire. La liste de ces espèces en danger s’allonge d’année en année. « La perte d’habitat due à l’urbanisation croissante, à l’artificialisation des sols (15 à 20% de surface artificialisée) et à l’agriculture intensive sont les plus grandes menaces qui pèsent sur les oiseaux », indique Guillaume Gélinaud, expert ornithologue. « Dans les zones urbanisées, il faut désormais s’interroger sur les mesures à prendre pour retrouver de la biodiversité via des plantations et l’intégration de nichoirs dès la conception des bâtiments ». 

Jusqu’à 60 couples par kM de haie ancienne bien stratifiée

Épargner les haies

Au niveau agricole, la disparition des haies (20 000 km de moins chaque année en France), la baisse de surface de prairies, le drainage des zones humides et les insecticides sont responsables de ce déclin. « Dans un kilomètre de haie ancienne, bien stratifiée, 60 couples nicheurs peuvent cohabiter », assure l’ornithologue. Elles sont de plus en plus rares. La végétalisation probable de la Bretagne, conséquence de la baisse de la production bovine, devrait accentuer la disparition de l’habitat. À moins que le Pacte en faveur de la haie, annoncé récemment à Guern par le ministre de l’Agriculture, ne sanctuarise ces espaces. « L’enveloppe est trop courte », répond d’emblée Martin Diraison, maraîcher à Brec’h et membre du réseau Paysan de nature, faisant référence à l’incertitude concernant le maintien du budget des MAEC (mesures agri environnementales) qui soutiennent les systèmes herbagers et donc le bocage. 


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