Le 8 septembre, Agrobio 35 a organisé une rencontre lors de laquelle a été présentée une étude identifiant les freins et leviers au maintien des terres bio en bio au moment de l’arrêt d’activité des agriculteurs. L’étude a été menée sur 6 mois par Marie Vançon, accompagnée par Laura Toulet, d’Agrobio 35, et Mathilde Lefèvre, du Civam 35 IT. Terre de liens intervenait comme expert foncier. Les deux commanditaires étaient Rennes métropole – qui a défini dans le cadre de son PCAET (Plan climat air énergie territorial) sa volonté d’atteindre 50 % d’agriculture biologique d’ici 2030 – et l’Unité de gestion de la Vilaine Est qui a pour priorité la reconquête de la qualité de l’eau. « En Ille-et-Vilaine, 98 % des masses d’eau sont en mauvais état », précise Marie Vançon. Actuellement en Bretagne, 90 % des terres qui sont transmises à un ou plusieurs agriculteurs sont maintenues en bio. Mais certaines parcelles ne sont pas transmises ou partent vers des usages non agricoles. Volonté d’installer et de conserver le bio Lors de l’étude, 22 entretiens ont été menés chez des agriculteurs en âge de penser à la transmission, sur un territoire allant du nord de Rennes à Bain-de-Bretagne, jusqu’à Vitré ou Martigné-Ferchaud. « 50 % des cédants sont passés en bio pour raison économique, 2 d’entre eux pour permettre l’arrivée de leur fils. 10 sont engagés dans des reprises familiales, 6 sont en recherche de repreneurs et 6 sont en réflexion sur leur arrêt d’activité. » Parmi les points en faveur du maintien, « des cédants sont ouverts à d’autres productions et pensent que l’agriculture bio reste attractive. » Tous veulent permettre une ou plusieurs installations et désirent que leurs terres restent en bio ainsi que le maintien des haies et des arbres. Parmi les freins, d’autres souhaitent un maintien de l’activité en place ou pensent que la crise…
Maintenir les terres bio en bio
Alors que la moitié des fermes bretonnes cesseront leur activité dans les 10 prochaines années, différents acteurs en Ille-et-Vilaine réfléchissent à des actions à mettre en place en faveur du maintien des terres bio en bio.