17390.hr - Illustration Lever les freins pour pouvoir produire
Thierry Lambert et Mickaël Guilloux (CRP Pays de Loire), Carole Joliff, Michel Bloc’h et Thomas Castrec (CRP Bretagne), la semaine dernière au Space.

Lever les freins pour pouvoir produire

Malgré des cours soutenus, la baisse de production atteint 5,5% cette année. Les responsables du CRP dénoncent la lenteur des procédures et s’inquiètent du manque d’innovation dans l’industrie.

Après avoir rappelé la nécessité de conserver les outils collectifs qui « ont permis à l’élevage français d’éviter l’intégration ou la course effrénée à l’agrandissement », faisant référence à l’annonce de Bigard de quitter le MPB, les responsables des Comités régionaux porcins de Bretagne et des Pays de Loire ont insisté, lors d’une conférence au Space, sur la nécessité d’accélérer les procédures administratives pour répondre au besoin d’investissement. Carole Joliff, présidente du CRP Bretagne, dénonce : « Il faut jusqu’à 700 jours entre le dépôt d’un dossier et son ouverture auquel il faut ajouter le délai normal de procédure et les éventuels recours. Nous ne demandons pas de les alléger mais de les accélérer ». De quoi décourager les entrepreneurs et même les banques qui, au final, peuvent revoir les conditions de financement. Michel Bloc’h enchaîne : « Les politiques doivent assumer le fait que l’on produise du porc dans nos régions. Doivent-ils trembler devant les 0,5% de la population qui s’opposent aux moindres projets ?  ». 

Un manque de recherche dans l’aval

Mickaël Guilloux (CRP Pays de Loire), cible l’aval de la filière. « Nous produisons un porc compétitif mais l’industrie à un travail à faire sur l’équilibre carcasse. Il faut qu’ils aillent chercher de la valeur sur les longes et pas seulement sur le jambon. C’est nous qui supportons ce manque d’innovation et de compétitivité de l’aval. Sans progrès à ce niveau, nous importerons bientôt les nouveaux produits du porc ». Autre enjeu soulevé par les responsables des deux régions, celui du renouvellement des générations. « Les organisations de producteurs ont un rôle à jouer », assure Thierry Lambert, « en apportant des aides financières aux jeunes au moment de l’installation, qu’ils peuvent rembourser plus tard ». La contractualisation d’une partie de la production est, selon lui, une autre solution pour leur garantir un prix homogène sur l’année. 


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