Le semis sous couvert met les génisses à table

Le ray-grass d’Italie semé dans le maïs permet de produire un fourrage simple pour les génisses de Xavier et de Gérard Roudaut. La graminée est pâturée 2 fois pendant l’hiver. En ce début mars, le RGI semé sous couvert de maïs arbore une belle densité signe d’une bonne implantation sur les terres du Gaec de Quelennoc, à Saint-Méen (29). Xavier et Gérard Roudaut ont sursemé 15 ha de cette graminée quand le maïs était au stade 8 feuilles, vers le 20 juin, en profitant du passage de la herse étrille de 9 m de large pour désherber. Le matériel, appartenant à la Cuma des 3 rivières de Tréflez (29), est équipé d’un semoir avec des descentes qui amènent les graines au sol, et les éparpillent grâce à des petites palettes. « L’idéal est de semer avant le stade 8 feuilles pour ne pas casser les tiges de maïs », prévient Xavier Roudaut, un des associés. Mais la date de semis doit aussi coïncider avec celle du désherbage mécanique, et doit être réalisée « par temps chaud, en faisant attention au vent : les tiges de maïs peuvent plier et être touchées par les peignes lors du passage de la herse ». Une variété non-alternative exclusivement Le ray-grass choisi est semé à raison de 20 kg/ha, la variété doit impérativement être non-alternative : une espèce alternative fera par définition sa graine l’année du semis. En utilisant la technique de semis sous couvert, une graminée alternative cherchera davantage la lumière, et pourra mourir car étouffée par le maïs. Il faut aussi être vigilant quant au choix des molécules de désherbage, la rémanence peut contrarier le développement de cette graminée fourragère. Ainsi, « un programme à base de solution prélevée à action racinaire est à exclure », résume Anne-Thérèse Bilcot, conseillère à la Chambre d’agriculture. Une aide dans le calendrier L’implantation de ce RGI dans la culture offre un sacré avantage aux associés du Gaec. « Ici, les terres sont humides, et même si les dates d’ensilage de maïs se précocifient, la récolte reste tardive ». Ce couvert semé avant l’été fait gagner du temps et permet de ne pas avoir à intervenir à l’automne. Au départ, le RGI peut ne présenter que quelques germes. « Puis il va se développer très vite. Un mois et demi après les chantiers d’ensilage, les génisses peuvent le pâturer. Cette année, nous feront un second passage », expliquait Xavier Roudaut, en début mars. L’exploitation est divisée en 2 sites, l’herbe est privilégiée sur les parcelles proches du bâtiment qui accueille les vaches en production. Le second lieu abrite les génisses, ainsi que généralement les cultures de maïs. Avoir des pâtures hivernales à proximité de ce bâtiment génisses fait économiser du foin et de l’enrubanné. « Nous consommons aussi moins de paille. Enfin, c’est moins de matière organique à amener au champ ». En cas d’hiver trop pluvieux ou de saison de pâturage trop tardive, le RGI n’est pas brouté, « il devient un couvert végétal restitué au sol avant les nouveaux semis de maïs ».

Le semis sous couvert met les génisses à table

Gaec de Quelennoc, à Saint-Méen (29)

Une bonne complémentarité entre cultures et pâtures

Podcast: Il ramène le système néo-zélandais dans sa ferme morbihannaise

Témoignage d’éleveurs : « Épanouis dans notre métier »

Charge de travail : « Deux vrais week-ends par mois »

Bœuf émissaire

Une accalmie « entre deux tempêtes » ?

Peut vous intéresser

Podcast: Il ramène le système néo-zélandais dans sa ferme morbihannaise

Témoignage d’éleveurs : « Épanouis dans notre métier »

Charge de travail : « Deux vrais week-ends par mois »

Bœuf émissaire

Une bonne complémentarité entre cultures et pâtures

Charge de travail : « Deux vrais week-ends par mois »