La saison de la pomme de terre sous-abri est lancée

L’arrivée du printemps annonce le début de la récolte de la pomme de terre primeur sous-abri. Avec des coûts de production en hausse de l’ordre de 15 % les producteurs ont besoin de dégager 5,5 €/m2 pour couvrir les charges et gagner leur vie. « La pomme de terre nouvelle sous abri ou Primaline est un produit plaisir comme la fraise qui arrive sur les étals au printemps mais c’est réellement pour Pâques que les opérations de mise en avant débutent. Le gros des volumes s’écoule entre le 20 mars et le 20 avril », indique Kévin Le Gléau, responsable pomme de terre primeur aux des Maraîchers d’Armor. La coopérative totalise 8 ha de surface sous abri en conventionnel et 2 ha en bio de Primaline. Des pommes de terre dans les vieilles serres Alexandre Jacob, producteur de légumes sur Plounez et président de la section pomme de terre sous abri aux Maraîchers d’Armor produit cette primeur sous 1,15 ha de serres. « Ce sont de vieilles serres tunnels qui ont plus de 35 ans et dans lesquelles on produisait des tomates et des concombres à l’époque. J’aurais pu cultiver des fraises mais elles n’auraient pas été en pleine terre comme notre pomme de terre. Ce qui est certain c’est que ce genre de structure en neuf ne serait pas amortissable avec nos productions actuelles », décrit le légumier. La plantation des pommes de terre s’est étalée de début décembre au 15 janvier. Les producteurs plantent en premier la variété Starlette qui a un cycle de production plus court de l’ordre de 3 mois et demi. La deuxième variété plantée est la Lady Christl qui pourra être récoltée après 4 mois en terre. L’objectif est d’avoir de la pomme de terre en flux régulier à partir de Pâques et jusqu’à l’arrivée des premières pommes de terre nouvelles de plein champ. Le rendement varie entre 1,5 et 2 kg/m2 « Nous avons eu des températures fraîches après les plantations ce qui a été positif pour la culture car avec le froid la pomme de terre tubérise plus, ce qui devrait améliorer le rendement et homogénéiser les calibres », remarque Alexandre Jacob. Une période de froid qui a fait prendre environ 10 jours de retard sur la récolte mais cela va très vite se rattraper avec le soleil de ces derniers jours. Le potentiel de rendement est de 1,5 kg/m2 en Starlette et de 2 kg/m2 en Lady Christl. Le président de la section pomme de terre des Maraîchers d’Armor fait remarquer que le coût de production de ce légume primeur a augmenté de l’ordre de 15 % que ce soit le plant, les engrais, la main-d’œuvre… « Avant, pour gagner notre vie il fallait dégager en moyenne 5 €/m2 sur la saison. Avec cette augmentation des coûts de production il nous faut un minimum de 5,5 €/m2. » La pomme de terre primeur sous abri est récoltée à la main, le producteur reçoit chaque jour la quantité qu’il peut récolter le lendemain. Cette quantité est ajustée le jour-même en fonction de la demande des distributeurs. « Nous sommes sur un produit ultra-frais, l’objectif est d’être à stock 0 à la coopérative tous les soirs. La primeur sous abri n’est pas présentée au marché au cadran, nous passons par des distributeurs pour la commercialisation », explique Kévin Le Gléau. Et Alexandre Jacob d’ajouter : « Le consommateur fait actuellement très attention au prix des produits qu’il achète. Nous avons un peu peur en ce début de saison avec notre pomme de terre primeur qui se retrouve entre 5 et 7 €/kg selon les enseignes sur notre secteur. »

La saison de la pomme de terre sous-abri est lancée

Désherber au plus près du rang cultivé

Podcast: Il ramène le système néo-zélandais dans sa ferme morbihannaise

Témoignage d’éleveurs : « Épanouis dans notre métier »

Charge de travail : « Deux vrais week-ends par mois »

Bœuf émissaire

Une accalmie « entre deux tempêtes » ?

Peut vous intéresser

Les aimants améliorent les traitements

La biofumigation en réponse aux taupins

Les couverts sur buttes d’automne structurent le sol

Un zeste d’huile pour une bonne conservation

Désherber au plus près du rang cultivé