La phase de tarissement est une étape importante pour préparer la future lactation. À chacun sa méthode, que ce soit via un apport de minéral spécifique aux vaches taries, 3 semaines avant vêlage, ou avec un programme alimentaire pour toute la période du tarissement. Il est important de limiter le déficit énergétique pour assurer un vêlage sans pathologie et optimiser les lactations. Témoignages.
Un tarissement préparé et mesuré
« La phase de préparation avant vêlage ne doit pas durer trop longtemps, l’objectif est bien de distribuer ce qu’il faut au bon moment. Alors 1 mois à 3 semaines avant vêlage, chez nous, les vaches taries changent de bâtiment et passent dans le bâtiment principal avec le robot de traite où elles entament leur régime spécifique. Malgré tout, nous avions toujours quelques cas de rétention placentaire », explique Romain Mith, associé au Gaec de Kelarnou. Il poursuit : « Marc Le Troadec, notre technicien Nutrition Bovine Eureden, nous a proposé de peser la ration, d’effectuer des pH urinaires et de mesurer le déficit énergétique des vaches via des mesures de béta-OH. Ces mesures ont permis de constater que l’on distribuait trop de maïs dans la ration et que les pH urinaires étaient trop élevés. Suite aux mesures effectuées, les apports de maïs ensilage et de minéraux ont été réajustés pour couvrir parfaitement les besoins des vaches taries. »
Aujourd’hui, leur ration est composée de paille à volonté, de 7 kg MS ensilage maïs, de 1,5 kg de correcteur azoté Axo Zote et de 350 g de Minéxium Prépa (minéral prépa-vêlage adapté aux besoins d’une vache tarie sur les 3 dernières semaines de tarissement : Baca, Ca, P , Mg et Oligo-éléments). « Depuis que je distribue cette ration, j’ai constaté plusieurs signes d’amélioration : les vêlages se déroulent bien, je n’utilise plus la vêleuse, j’ai moins d’interventions à faire, c’est moins de stress pour les vaches et pour nous. Et j’ai de très bons démarrages en lait. Les problèmes de vêlage ont un coût, entraînant généralement d’autres problèmes, comme des retards de mise à la reproduction… Ce minéral a un coût mais il ne faut pas hésiter à en distribuer, il suffit d’essayer pour se rendre compte qu’il y a un retour sur investissement. Je limite les problèmes en soignant bien les taries, le lait augmente par vache et tout s’améliore », explique l’éleveur.
Future lactation et santé du veau, les enjeux du tarissement
Sébastien Cadiou, éleveur à Scrignac (29), révèle comment il prépare ses vaches pour le tarissement, étape cruciale. « Le tarissement est la base, j’ai toujours distribué une ration spécifique à mes taries. Mais dernièrement, le minéral n’était pas adapté aux besoins de mes vaches. Raphaël Rivoalen, responsable du territoire Ouest Nutrition Eureden, m’a alors proposé un aliment complet pour le tarissement, le Périxo Tarie. Je fais confiance aux techniciens pour m’apporter les solutions techniques et des conseils en réponse à mes objectifs de résultats. Ce n’est pas que le prix qui compte pour moi lors d’un achat, c’est avant tout d’avoir une solution qui fonctionne et m’amène un résultat. Donc je surveille un critère important, la marge alimentaire brute par vache, je suis à 10,30 €/VL/j. Mon objectif est d’aider la vache à vêler correctement pour qu’elle soit en bonne santé pour démarrer la lactation.
Elle doit faire son pis, un colostrum riche, délivrer correctement (limiter les frais vétérinaires et les risques de fièvre de lait) et avoir une bonne reproduction. Sans oublier qu’elles doivent être en forme physiquement pour aller à l’auge ensuite. Je distribue un aliment unique pendant les 2 mois de tarissement. C’est un système simple qui me convient bien. L’aliment est livré en vrac dans le silo et mélangé directement à la ration. Je n’ai plus de minéral à distribuer en plus dans la ration des vaches taries car l’aliment Périxo Tarie équilibre la ration en énergie, protéines et minéraux.Après le vêlage, pour assurer un bon démarrage en lactation, je dois booster les vaches dès les premiers jours, l’appétence de la ration est importante. Pour cela, j’utilise du propylène et j’adapte la complémentation individuelle au robot de traite, je limite ainsi les risques d’acétonémie. Du tarissement au début de lactation, j’accompagne les vaches pour qu’elles soient en forme et donnent le maximum de leur potentiel. »
Marine Rozec
