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Communiquer et susciter des vocations en ouvrant ses portes

Pour la Semaine du renouvellement des générations en Agriculture, les JA ont organisé des rencontres à destination des élus et des élèves pour sensibiliser aux opportunités de carrière qui existent en agriculture. José Jaglin, éleveur dans les Côtes d’Armor, a ainsi ouvert sa ferme. 

« On a tout aimé. Le matériel, les vaches… », se sont enthousiasmés les élèves du lycée St-Joseph de Mûr-de-Bretagne. Sollicités par les Jeunes Agriculteurs pour cette Semaine du renouvellement des générations en agriculture, leurs encadrants ont profité de l’occasion pour les plonger dans un milieu professionnel qui propose de nombreuses opportunités de carrière. Pour des élèves en fin de collège, alors que les premières questions d’orientation sont posées, l’opportunité était bien sûr enrichissante.

« Ce sont d’abord les bêtes qui paient le matériel »

« J’ai trouvé les jeunes très motivés. A la sortie, ils voulaient tous être agriculteurs », raconte José Jaglin qui les a reçus sur sa ferme de St-Gilles-Vieux-Marché (22). « J’ai expliqué pourquoi je m’étais installé. Que pour moi, l’élevage est une passion avant d’être un métier. Ils m’ont interrogé sur l’organisation de mes journées de travail, l’astreinte liée à la production de lait, mon parcours pour arriver jusque là… » Et devant l’attraction forte des collégiens vers les machines, José leur a rappelé que « ce sont d’abord les bêtes qui paient le matériel… »

Véto, comptable, banquier, techniciens de coop… Les partenaires de l’exploitation étaient au rendez-vous pour élargir la vision du monde agricole. José avoue : « C’est l’installateur de robot de traite qui a suscité le plus d’interrogations. Normal pour cette génération, à cet âge-là. Nouvelles technologies, robotique, informatique, c’est leur truc. Ça leur parle… » A la fin, les élèves n’avaient pas forcément envie de rentrer à l’école. Et les JA étaient satisfaits : « Je craignais que, si jeunes, ils ne soient pas très ouverts. Mais les échanges ont été fructueux avec tous les intervenants. Nous avons réussi à les captiver. J’aime ce type d’échange avec le grand public. C’est l’occasion de montrer que notre métier ne cesse d’évoluer, que l’agriculture est toujours à la pointe de l’innovation… »

Avec les élus

Députés, conseillers généraux et élus communaux… Le 10 février, à Antrain (35), une dizaine d’élus se sont déplacés pour dialoguer avec Sébastien Fesnoux (président de JA Bretagne), Freddy Faucheux (président de JA 35), Arnaud Isambart (président des JA du canton d’Antrain) et Patrick Bedoux (président de la FDSEA du canton d’Antrain).

Un agriculteur sur cinq a moins de 40 ans

De quoi peut-être susciter des vocations à l’heure où Patrick Gicquel, président des JA 22, rappelait que « 40 % des chefs d’exploitation bretons ont plus de 50 ans, ce qui va se traduire par 1 400 départs à la retraite par an d’ici 2020. Que seulement 2 agriculteurs sur 10 ont moins de 40 ans. Que la MSA envisage une baisse de 38 % du nombre d’exploitations en Bretagne d’ici 2025… » Pour le syndicat, l’objectif est simple : « Une installation pour deux départs en retraite. » Pour ce faire, les JA ont fait part aux élus des différents départements d’un ensemble de propositions, par exemple sur la préservation du foncier ou encore la Loi d’avenir… Sébastien Fesnoux, président des Jeunes Agriculteurs de Bretagne, regrettant notamment « que dans les discussions sur le développement territorial, l’agriculture est encore bien trop souvent reléguée à l’arrière-plan. » 


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