Bien entouré, Mubarak a trouvé sa place

 - Illustration Bien entouré, Mubarak a trouvé sa place
Encadré par ses collègues Élisabeth Megret et Ella Thomas, Mubarak Adam Ahmed prend la pose devant la porte du poulailler dont il a la responsabilité.

Réfugié politique, le soudanais Mubarak Adam Ahmed, 38 ans, travaille depuis deux ans sur un élevage de poules pondeuses où il a désormais la responsabilité de la gestion d’un poulailler. Arrivé en France en 2016, Mubarak Adam Ahmed, 38 ans, est originaire de la région du Darfour du Nord au Soudan. Il bénéficie du statut de réfugié politique après avoir été emprisonné dans son pays parce qu’il cachait des élèves de son lycée pour leur éviter de partir à la guerre, explique-t-il. « Motivé, il est resté avec nous » Au départ, la SCEA de Kerhellec à Saint-Connan (22) a accueilli Mubarak dans le cadre d’un dispositif (voir encadré) de la communauté de communes du Kreiz Breizh (CCKB) permettant à des personnes réfugiées de découvrir les métiers en élevage. « C’est tellement difficile de trouver et de garder de la main-d’œuvre aujourd’hui. Toute personne qui a deux bras et deux jambes a presque le profil », souffle Yves Touzé, propriétaire des lieux, qui a déjà embauché des Polonais et plus récemment des Ukrainiens pendant quelques mois. « La CCKB nous a envoyé deux réfugiés. Nous avons rapidement vu l’évolution : Mubarak qui était motivé est resté avec nous. » Après un CDD et la mise à disposition, dans un premier temps, d’une petite maison à la porte de l’exploitation pour faciliter l’arrivée du Soudanais alors logé à Dinan (22), le Costarmoricain lui a fait signer un CDI (39 heures semaine) en février 2021. Mubarak a rapidement trouvé sa place dans l’équipe de 16 salariés. Aujourd’hui, il a la responsabilité d’un bâtiment. « Dans l’absolu, nous avons besoin de gens qui savent s’organiser et faire le travail d’eux-mêmes, un peu bricoleurs et surtout observateurs pour développer un œil animalier. Mubarak commence à être autonome. Il fallait le temps qu’il voie un vide sanitaire et un remplissage dans son poulailler », souligne Yves…

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