- Illustration Mûrir son projet de paysan créatif
Quand Armande Chambon, à gauche, termine sa formation, Anna Jouin, au centre, démarre la sienne. « C’est la 3e édition », précise Céline Maublanc, à droite.

Mûrir son projet de paysan créatif

Pour la 3e année consécutive, la session de formation « Paysan Créatif » démarre. D’une durée d’un an, elle permet à des porteurs de projets de travailler leur projet d’installation.

La coopérative d’installation en agriculture paysanne (Ciap) donne la possibilité aux demandeurs d’emploi par le biais d’une session de formation nommée « Paysan Créatif », de finaliser un projet d’installation. La semaine dernière, une nouvelle session a démarré avec 12 participants. Pour le département du Finistère, c’est la 3e édition. Cette formation compte « 1 820 heures en tout, dont 1 600 heures de stage pour s’exercer à la pratique chez des paysans référents », résume Céline Maublanc, chargée de projet pour la Ciap 29. Les participants ont ainsi « un an pour faire leur expérience et pour piocher les bonnes idées sur les fermes ». Si les volets techniques sont traités lors de ces stages, les périodes d’apprentissage en salle servent à aborder « des sujets de compétence entrepreneuriale, le statut juridique ou les aspects commercialisation ». Les coûts pédagogiques s’élevant à 65 130 € sont principalement financés par la Région et Pôle emploi Bretagne, qui assure aussi la rémunération des stagiaires.

Affiner son projet

Après avoir obtenu un BPA en production horticole à l’Iréo de Lesneven, Armande Chambon a effectué plusieurs saisons chez des maraîchers, avant d’intégrer la session de formation qui s’est achevée la semaine dernière. Avec cette expérience, elle estime que « les choses évoluent. Mon projet est passé du maraîchage aux petits fruits, mais je souhaite désormais m’installer en production de plantes condimentaires ». La formation « Paysan Créatif » lui a permis de « rencontrer beaucoup de monde, d’acquérir des techniques, de partager des visions différentes ». Son expérience de formation, elle la partage à Anna Jouin qui intègre la nouvelle session. « J’aime apprendre, mon idée est de m’installer en verger maraîcher. J’ai besoin de me former en arboriculture et de suivre une année complète en maraîchage ». À l’issue de la formation, « 60 % des participants s’installent, 40 % d’entre eux ne le font pas car ils sont en recherche de foncier. Seulement 10 % abandonnent leur projet », conclut Céline Maublanc.


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