La pailleuse traînée ne peut pas bourrer

Un système de capteurs sur poulies permet de mesurer la vitesse et le taux de patinage pour arrêter le tapis et débrayer le démêleur ce qui permet de ne plus bourrer la pailleuse. Xavier et Yannick Le Clec’h produisent 530 000 litres de lait avec 60 vaches en production sur la commune de Saint-Goazec (29). Les vaches sont en aire paillée et auparavant les 2 éleveurs utilisaient la désileuse-pailleuse pour le paillage des animaux. « On possédait ce matériel depuis 1992, depuis plusieurs années on ne s’en servait plus que pour le paillage afin de le soulager un peu. La distribution de l’alimentation se fait avec un godet-mélangeur attelé sur le télescopique », témoigne Xavier Le Clec’h. Au moment du renouvellement de leur pailleuse, ils ont opté pour une nouveauté venant de l’entreprise Émily : la Vortex, un modèle traîné. Ils ont reçu un des 10 modèles de pré-série en mars dernier. « Nous avons fabriqué 5 prototypes et 10 pré-séries avant de lancer la commercialisation au moment du Space. Avec les prototypes mis en service chez des éleveurs proches de l’usine nous faisons évoluer la machine grâce à leurs retours, nous surveillons aussi l’usure et la fiabilité. Suite à ces essais, nous lançons les pré-séries qui s’approchent très fortement du modèle définitif », explique David Rungoat, du service recherche et développement chez Émily. Un tracteur de 60 chevaux suffit Ce modèle traîné permet d’avoir un tracteur de petite puissance pour l’entraîner. Selon le fabricant, un modèle de 60 chevaux avec un débit hydraulique de 45 litres/minute suffit. Sur l’exploitation, ils utilisent un tracteur de 80 chevaux pour la pailleuse. Celle-ci est attelée au niveau des bras de relevage ce qui lui permet de bien suivre le tracteur et de gagner en maniabilité. L’avantage par rapport à une machine portée est qu’il n’y a pas de porte-à-faux et sa plus grande capacité. « La Vortex peut passer des bottes carrées ou des rondes. Il est possible de charger 2 bottes rondes de 1,80 m de diamètre. Elle permet de pailler jusqu’à 24 mètres et de distribuer tous types de fourrages tel que du foin ou de l’enrubannage. Son prix varie de 24 000 à 30 000 € selon les options », indique David Rungoat. Filets, ficelles et films coupés automatiquement La pailleuse possède plusieurs innovations permettant de faciliter le travail des éleveurs. Tout d’abord elle est équipée de béquilles de retenue de la botte escamotables automatiquement. Cela permet de charger une botte contre un mur sans avoir à descendre du tracteur. Ensuite le système V-Cutt permet de couper les filets, ficelles ou films d’enrubannage grâce au passage de 2 couteaux qui viennent les sectionner. Il suffit ensuite de les enlever de la botte. Enfin la dernière grosse innovation appelée Ijinius permet un débrayage automatique de la courroie pour éviter les bourrages. « Les capteurs placés au niveau des poulies mesurent la vitesse et le taux de patinage. Une petite chute de vitesse et un léger patinage entraînent l’arrêt du tapis soit l’arrêt de l’alimentation du démêleur et de la turbine. Si la vitesse et le taux de patinage chutent fortement le tapis s’arrête automatiquement et le démêleur se débraye pour éviter tout bourrage de la pailleuse », décrit David Rungoat.

La pailleuse traînée ne peut pas bourrer

Gaec de Ty Fao, Saint-Goazec (29)

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