Florian Couchet, consultant en traite robotisée, aborde l’impact sur les données recueillies quand les animaux traversent un épisode de chaleur et revient sur les leviers à actionner. Comment se manifeste le stress thermique dans les données des robots ? Le premier indicateur est la baisse de circulation des animaux. En système guidé par exemple, cela se matérialise par la diminution du nombre de passages de porte. En système libre, par la diminution sur le nombre de refus par vache. Plus globalement, les retards de traite augmentent. Dans les deux jours, la fréquence de traite régresse et la production suit naturellement à la baisse. La reproduction trinque également… Avec une fertilité qui peut reculer de 10 à 20 %, le taux de gestation mesuré par intervalle de 21 jours diminue nettement. Les éleveurs qui ne suivent pas ces données de près risquent de s’en apercevoir des semaines voire des mois plus tard. Or en système robotisé, c’est très embêtant car la régularité est recherchée : 10 % de vaches qui ne prennent pas veau à un moment, c’est 10 % de vaches en plus sur les stalles à un autre moment et un niveau d’étable qui s’effrite avec l’avancée du mois moyen en lactation. Quand le stress thermique n’est pas géré, en plus des litres de lait perdus à un instant T, la dégradation de la fertilité est un peu la partie immergée de l’iceberg… Comment éviter cette situation critique ? L’objectif prioritaire est de limiter cette baisse de circulation en assurant la meilleure ambiance possible dans le bâtiment. Pour rafraîchir les animaux, il faut rechercher en priorité une bonne ventilation naturelle. Nos audits bâtiment autour du confort et de la ventilation permettent par exemple d’évaluer la situation sur l’élevage et d’envisager des adaptations comme le retrait de bardages ou de translucides en toiture. Ensuite seulement, si…

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