Aviagen Turkeys a réalisé des essais pour mesurer l’intérêt de la baisse de densité en dinde. La baisse de la mortalité, l’amélioration de l’indice de consommation et la réduction de la durée d’élevage ne compensent pas la perte de rendement en viande lié au rajeunissement. « Aujourd’hui, en élevage de dinde, il n’y a pas de réglementation européenne concernant un chargement ou un kilotage à ne pas dépasser par mètre carré. Nous anticipons les choses en réalisant des essais de densité dans notre ferme expérimentale située en Angleterre », déclare Jérôme Noirault, d’Aviagen Turkeys, lors de la journée technique organisée par le sélectionneur le 23 mai à Chateaubourg (35). Les essais se sont déroulés avec des dindes de souche BUT Prémium en se rapprochant de la densité pratiquée en France qui est de 8/m2 et 60 % de l’espace pour les mâles, comparé à une densité plus faible de 4/m2. Une différence d’emplumement [caption id=”attachment_35175″ align=”alignright” width=”172″] Jérôme Noirault, Aviagen Turkeys[/caption] Dès 62 jours, l’emplumement des animaux est différent. Les ailes et le bas du dos des dindes à faible densité sont mieux emplumés. L’impact sur les pododermatites commence à se voir pour les dindes placées à 8/m2 mais les scores ne sont pas élevés. À 77 jours, la différence d’emplumement s’accentue. « À l’aide d’une caméra thermique nous avons mesuré 2°C de différence à hauteur des volailles. Les animaux élevés à densité plus forte sont moins bien emplumés et perdent plus de chaleur, d’où ces 2 °C de différence », constate Jérôme Noirault. Les pododermatites sont plus marquées à 77 jours sur l’essai à densité plus élevée car les mâles et les femelles sont encore en cours d’élevage. La litière y est aussi plus humide de l’ordre de 5 %. Moins de pododermatites À 91 jours, les derniers abattages de femelles permettent de libérer…
En dinde, la baisse de densité n’est pas rentable