Lever les freins au changement en groupe

11774.hr - Illustration Lever les freins au changement en groupe
Pour Agnès et Sébastien Bouvet, du Gaec du Château à Bédée (35), la recherche d’autonomie alimentaire est aussi passée par la diminution du cheptel génisses : 25 génisses sont élevées par an.

C’est grâce à l’échange et à la réflexion en groupe qu’Agnès et Sébastien Bouvet ont fait évoluer leur exploitation vers un système pâturant avant une conversion en agriculture biologique. De 2002 à 2018, l’optimisation du potentiel des moyens de production du Gaec du Château à Bédée (35) a remplacé l’objectif initial de livrer coûte que coûte la référence laitière. Pour ce faire, le parcellaire est passé de 65 ha d’herbe, 30 ha de culture de vente et 35 ha de maïs ensilage, à 100 ha d’herbe, 15 ha de méteil grain et 15 ha de maïs épi. Le tout avec un engagement dans une MAE réduction herbicide sur 2010-2015 (l’exploitation est située sur le bassin du Meu, où la qualité de l’eau est un enjeu fort), suivie en 2016 d’une MAEC système 28-55. Grâce aussi à de nombreuses visites d’exploitations et des rencontres avec d’autres agriculteurs : via des groupes d’échange et de formation Ceta, Chambre d’agriculture, Agrobio et le réseau Cuma, un voyage en Irlande… « Réfléchir en groupe c’est intéressant, il faut se donner le temps d’y aller ! », insiste Sébastien Bouvet. Ce cheminement et l’évolution du système sur une dizaine d’années ont abouti à une conversion bio entamée en mai 2018. « Je ne regrette qu’une seule chose, avoue l’agriculteur, ne pas être passé en bio plus tôt mais je n’étais pas prêt. Changer de rotation, travailler avec plus d’herbe… il faut lever petit à petit les freins qu’on s’impose. Pendant longtemps on m’a dit que je n’avais pas des terres à herbe. Et pourtant… » De l’herbe et du maïs épi L’évolution du système d’Agnès et Sébastien Bouvet leur a fait gagner plus de revenu « en travaillant sur les charges et en limitant les intrants plus qu’en augmentant le produit en passant en bio ». Aujourd’hui, l’exploitation produit 600 000 L avec 95 Prim’Holstein. Finies les cultures de vente sur…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article