11868.hr - Illustration Au printemps, les chaleurs sont déclenchées par les béliers
Permis par le constat de gestation, l’allotement en fonction du nombre d’agneaux par portée s’impose pour utiliser moins d’aliment concentré.

Au printemps, les chaleurs sont déclenchées par les béliers

Lors de luttes naturelles de contre saison, c’est-à-dire au printemps et jusqu’au milieu de l’été, un taux de fertilité de 80 % est jugé très correct. En effet, chez les races(1) pour lesquelles ces luttes sont possibles, ce sont les béliers qui déclenchent les ovulations. Il faut ainsi compter au moins un bélier adulte pour 20 à 25 brebis et avec, si possible, plusieurs mâles par lot. Deux cycles de lutte, soit 35 jours avec utilisation de béliers vasectomisés et 3 cycles, soit 54 jours sans bélier vasectomisé sont préconisés.

Des béliers infertiles pour un effet mâle

La vasectomie est une opération qui consiste à couper les canaux déférents (coût : environ 80 à 100 € chez un vétérinaire). Stérile, le bélier conserve cependant son comportement sexuel. Il peut ainsi être utilisé pour déclencher les chaleurs des brebis (effet mâle). Les béliers vasectomisés sont introduits pendant 14 jours avec les brebis et sont ensuite remplacés par les béliers reproducteurs. Attention à ne pas les laisser pendant la lutte au risque qu’ils saillissent à la place des reproducteurs. Sur les luttes naturelles de printemps, les taux de fertilité des agnelles (y compris celles de races desaisonnées) sont irréguliers et médiocres dans la majorité des cas. Deux solutions sont alors possibles : attendre juillet pour commencer les luttes ou bien avoir recours à la synchronisation des chaleurs.

Laurence Sagot / institut de l’Élevage

(1)Sont considérées comme races qui désaisonnent : les races rustiques, prolifiques ainsi que les races bouchères suivantes : Île de France, Berrichon de Cher et Charmoise.


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