10784.hr - Illustration L’État apostrophé sur la crise
Pour la FRSEA et les JA, « il est intolérable d’entendre certains distributeurs systématiquement brandir le pouvoir d’achat des consommateurs pour refuser la prise en compte des hausses légitimes. »

L’État apostrophé sur la crise

Le préfet de Région a réuni le 11 janvier les organisations agricoles et agroalimentaires régionales pour faire le point de la situation du secteur, en pleine période de négociations commerciales.

« Notre constat et celui des différentes filières sont sans appel : la crise Covid impacte très durement l’agriculture et l’agroalimentaire. Alors que les coûts de production n’étaient déjà pas couverts par les prix payés aux producteurs, la hausse vertigineuse des charges, non répercutée, plonge les agriculteurs dans une situation économique intenable », relaient Thierry Coué, président de la FRSEA et Kévin Thomazo, président des JA Bretagne, dans un communiqué commun le 11 janvier. Les deux structures rapportent avoir fait plusieurs demandes au préfet, auxquelles ils attendent une réponse avant la prochaine réunion prévue dans quelques semaines. Elles ont appuyé les aides directes Covid et des allègements de charges, déjà effective dans d’autres pays européens concurrents.

Elles réclament l’activation urgente des cellules départementales de crise. Les deux représentants insistent sur le fait que « la vente à perte pour les agriculteurs des fruits de leur travail n’a que trop duré » : « La mise en œuvre de la loi Égalim 2 doit se faire sans attendre et permettre à chaque maillon de la filière alimentaire d’être payé à hauteur de ses coûts de revient réels », réclamant aussi une revalorisation des prix des produits achetés par la restauration collective. Enfin, ils ont réitéré leur demandes d’arrêter les surtranspositions franco-françaises induisant « des charges supplémentaires » ou « plaçant les producteurs devant des impasses techniques », et qui « font ainsi le jeu des importations à bas coûts ne respectant pas les normes qui nous sont imposées. » Avant de conclure : « Le métier d’agriculteur, permettant de nourrir les citoyens, doit être enfin reconnu essentiel, non seulement dans les paroles, mais aussi dans les faits ».

Apaiser les relations

« Par 7, ZNT, Sdage, ICPE … Trop, c’est trop ! Pour commencer, nous demandons à l’État de supprimer ‘Phytosignal’, outil stigmatisant les agriculteurs et incitant à la délation, alors que notre travail visant à l’apaisement au niveau local des relations entre riverains et agriculteurs commence à payer », appuient la FRSEA et les JA Bretagne.


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