10595.hr - Illustration Les JA à la rencontre des cédants
La rencontre a eu lieu sur l’exploitation de Aubry Hillion à Maxent.

Les JA à la rencontre des cédants

Face aux enjeux actuels du renouvellement des générations en agriculture, les JA 35 ont souhaité aller à la rencontre des futurs cédants pour leur parler de la préparation et l’anticipation de la transmission.

Lors de la journée thématique « Demain je transmets mon exploitation », le 14 décembre, de futurs cédants ont pu échanger avec des jeunes récemment installés. « J’ai visité plusieurs exploitations avant de reprendre celle-ci. Grâce à un contrat Tesa, j’ai même travaillé avec un agriculteur qui recherchait un associé pour remplacer ses parents. Cela n’a pas fonctionné au final mais l’intérêt est justement là : voir si on peut travailler ensemble », a témoigné Aubry Hillion qui s’est finalement installé à Maxent (35) en avril 2020.

Le lait arrêté, la volaille gardée

« Mon souhait était de m’installer en individuel, ce que j’ai fait. J’ai repris une exploitation en Gaec à deux associés qui quittaient le métier, en production laitière avec deux poulaillers. J’ai arrêté le lait pour réaliser de l’engraissement de génisses dans la stabulation. Je continue à produire de la volaille (poulet et dinde) », détaille le jeune qui a obtenu un Bac pro CGEA et un BTS Acse par apprentissage. Il a aussi repris la longère de la ferme. « Pour m’approprier l’exploitation et l’environnement, j’ai réalisé un stage de parrainage. » Sur le prix de reprise, les deux parties se sont mises d’accord autour d’estimations des centres de gestion.
Annette Hurault, conseillère transmission à la Chambre d’agriculture, a rappelé que le RDI (répertoire départ – installation) sert à la mise en relation entre cédant et repreneur (site Internet : repertoireinstallation.com). « Il permet environ 1 000 mises en relation par an. Actuellement, plus de 600 offres et 1 100 candidatures sont en ligne dont 180 et 343 sur l’Ille-et-Vilaine », chiffre Annette Hurault. Elle conseille aux cédants de démultiplier les réseaux pour trouver un repreneur. « Il faut en parler aux partenaires, au voisinage, aux anciens stagiaires, à la Safer… »

Un travail en amont sur le foncier

La transmission s’anticipe. « 10 ans avant, les investissements peuvent être réfléchis pour maintenir un outil attractif. 5 ans avant, il faut commencer à s’informer et 2 ans avant, le projet se concrétise, avec la rédaction d’une offre de reprise claire, en se préparant aux contacts et visites… » François Dufil, administrateur et responsable installation JA 35, a précisé l’importance de contacter les propriétaires en amont pour pouvoir dire au jeune quel foncier sera disponible. « Le parcellaire est le critère regardé en premier par les candidats aujourd’hui. Quand il y a des opportunités d’échanges parcellaires, c’est intéressant d’y aller. »

Facteurs de réussite d’une transmission

« Il faut d’abord être prêt à passer le flambeau, tenter d’avoir un regard objectif sur son exploitation et associer son entourage à la réflexion », conseille Annette Hurault. Par rapport aux candidats, il convient d’être « à l’écoute, optimiste et transparent dans son offre ». S’il le demande, le cédant peut aussi accompagner le repreneur, favoriser son insertion locale. Un site Internet apporte des informations : www.transmission-en-agriculture.com. Des visites personnalisées gratuites, des sessions de formation, l’évaluation de l’entreprise sont aussi proposées par les Chambres d’agriculture.


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