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Yannis Collet, éleveur à Plumieux, témoignera début décembre à Mûr-de-Bretagne.

Accessibilité et simplicité

Depuis 2015, Yannis Collet s’est engagé dans un système plus pâturant et plus économe. Jeudi 2 décembre, il témoignera lors d’un rendez-vous sur la maîtrise des coûts de production.

En 2015, Yannis Collet, producteur de lait à Plumieux (22), reprend 7 ha attenants à sa ferme, portant sa SAU à 56 ha. Il s’était toujours dit : « Ce sera ces terres-là où je n’agrandirai jamais mon foncier. » La
surface accessible au troupeau est ainsi passée de 16 à 23 ha. « Cela a enclenché une réflexion. » Dans la foulée, le Costarmoricain signe une MAEC, crée des chemins, installe des clôtures et un réseau d’eau… Des 55 ares accessibles par vache (48 laitières), 35 à 40 ares sont proposés au pâturage sous forme de paddocks pour 4 ou 5 jours (« Je ne voulais pas trop découper »). L’objectif était de valoriser davantage d’herbe et de fermer le silo de maïs jusqu’au 10 juillet. Pari tenu, depuis 4 ans, il est fermé de début avril à la mi-août. Particularité, chez Yannis Collet, l’ensilage est présenté en libre-service. Un système couvert à 10 places datant des années 60, mis en place par son grand-père. « C’est le top du top. Le moyen de distribuer le plus économique en tout : main-d’œuvre, temps de travail, mécanisation, carburant… », sourit-il.

Penser accessible avant l’installation

Plus globalement, l’éleveur confie exploiter de mieux en mieux l’herbe au pâturage et sous forme de stock d’enrubannés. « J’ai appris à mesurer la pousse, à entrer au bon stade et à débrayer au bon moment… » La part de maïs a diminué : « 8 ha me suffisent contre 15 ha il y a 6 ans. » Il se passe aussi d’aliment sur une bonne période de l’année. Pour un niveau de production de 23 kg de lait par vache par jour (25 kg en hiver), il utilise en moyenne 910 kg de concentrés par vache et par an. « Tout est distribué à la main dans les alimentateurs en salle de traite. C’est aussi une façon de jauger la forme de chaque animal en surveillant son appétit. »
Grâce à ce « système simple et cohérent » dans lequel il se sent bien, Yannis Collet livre 344 000 L de lait. Le coût alimentaire se situe autour de 60 €/1 000 L. « En mettant l’accent sur l’approche herbagère, mon revenu n’a pas baissé. Plutôt augmenté un peu.
Mais surtout, la charge de travail a diminué sur toute la période où le silo de maïs est fermé. » Et à 48 ans, l’éleveur pense déjà à la transmission. « La ferme familiale, à taille humaine, a de l’avenir », estime-t-il. « En fait, produire du lait, c’est simple quand on a de la surface accessible », termine-t-il, en conseillant vivement aux porteurs de projet de prendre cette notion comme « point de départ » quand ils recherchent une ferme à reprendre.

Rencontre technique

Face à l’incertitude sur le prix du lait et l’augmentation du coût des intrants, le Cédapa propose un après-midi technique « Réduire ses coûts de production en élevage laitier ». Deux éleveurs, Yannis Collet et Guillaume Robin de Guerlédan (55 ha, 60 vaches, 296 000 L en bio, 100 % herbe, 25 kg de concentrés / VL), partageront leurs expériences et résultats technico-économiques. Avant une visite de ferme chez Guillaume Robin. Jeudi 2 décembre, à 13 h 45, salle des fêtes (rue du Pont de Fer) à Mûr-de-Bretagne (fléchage depuis l’église). Ouvert à tous sur inscription : 02 96 74 75 50.


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