Les deux races de l’élevage représentées

Les vaches Lozère (en race limousine) et Olympique (en race montbéliarde) représenteront l’élevage de Ludovic Philippe au Space 2022, sur deux concours qui auront lieu le mardi. Installé à Ploeuc-L’Hermitage, Ludovic Philippe élève deux troupeaux bovins, un laitier en Montbéliarde (75 VL) et un allaitant en Limousine (45 mères), sur deux sites différents. L’élevage a déjà participé au Space en race montbéliarde mais ce sera une première en limousine cette année. Il est cependant présent chaque année au Départemental de la race à Saint-Brieuc et a concouru à l’Interrégional à Chemillé et au National de Limoges. « Les concours permettent de faire connaître l’élevage mais sont surtout un moment de convivialité », souligne l’agriculteur. Une vache en 5e gestation Lozère, une fille du taureau Denbreizh MN, est prête pour entrer en lice lors du concours limousin du Space qui se tiendra le mardi. Au Salon de l’agriculture des Côtes d’Armor en mai 2022, elle a terminé 1re de la section des vaches suitées accompagnée de son jeune mâle toujours sur l’élevage. Née en octobre 2015, cette femelle en pleine forme sera gestante de son 5e veau au Space. Du côté montbéliard, l’EARL sera représentée par Olympique et peut-être une ou deux autres vaches. « Olympique a terminé Championne espoir en novembre dernier à l’Interrégional de la Roche-sur-Yon. Mon père est passé de la Prim’Holstein à la Montbéliarde à partir de 1998 et le troupeau laitier est à 100 % dans cette race depuis 2005. » C’est en s’installant avec son père début 2012 que Ludovic Philippe a repris une exploitation en race limousine à 3 km du siège où se situe le troupeau laitier. Depuis, il travaille la génétique, en lien avec Eilyps, le herd-book et la station de Lanaud. « Mon objectif premier est d’avoir un troupeau productif et de qualité et pourquoi pas, développer à l’avenir la vente de reproducteurs mâles et femelles. » Remettre un peu de gabarit Le veau « faisant le revenu », la facilité de vêlage est privilégiée dans les critères de sélection. « Je regarde aussi la production laitière qui permet de bonnes croissances des veaux. Le développement musculaire étant déjà important sur l’élevage, le volume (DS) est désormais un peu favorisé. La docilité est aussi primordiale. » Toutes les génisses sont conservées soit pour le renouvellement, soit pour l’engraissement. « Actuellement, une partie des mâles est gardée pour aller en reproducteurs ou être vendus en jeunes bovins. Mais suite à l’installation en cours de mon frère Florian, nous visons l’engraissement de la totalité des mâles. » L’atelier porc de l’élevage a été stoppé en 2020, année où leur père est parti en retraite. « Garder deux types de production bovine, lait et viande, permet de mieux gérer la trésorerie. » Les réformes, limousines et montbéliardes, sont vendues au cadran au Mol de Lamballe, tout comme les taurillons. « Je sais que ces animaux sont mieux valorisés en confrontant les acheteurs. Les génisses sont vendues à des bouchers locaux ou en vente directe. » Les deux tiers des vêlages limousins se déroulent de mi-septembre à début décembre et l’autre tiers, du 20 février à mi-mai. « Des créneaux qui évitent trop de vêlages en bâtiment et permettent une bonne valorisation de l’herbe par les bovins. Les lots ne sortent pas avant le 1er avril car mes terres sont limoneuses. » Développement du « sans cornes » Des IA sont réalisées du 1er décembre au 11 janvier, sur des vaches et quelques génisses. « Je développe le gène ‘sans cornes’ sur l’élevage. J’ai fait 10 IA de taureaux homozygotes ‘sans cornes’ sur la dernière campagne dont une partie achetée via Interlim. Sinon, j’ai un taureau de monte naturelle pour les vaches et un autre pour les génisses », détaille le Costarmoricain.

Les deux races de l’élevage représentées

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