Les conditions froides ont pénalisé les semis simplifiés, car les sols sont plus lents à se réchauffer quand le travail du sol est plus léger. Cependant, ces techniques diminuent l’érosion des sols. « La matière organique est la colle du sol, elle maintient les petites particules, c’est pourquoi elle doit rester en surface. Si le labour est nécessaire, il doit être le moins profond possible », introduit David Bouvier, conseiller à la Chambre d’agriculture. La semaine dernière, un point avec visite de parcelles au Gaec des 2 rives a été proposé pour suivre l’évolution de différentes techniques de semis de maïs, avec pour objectif de diminuer l’érosion (voir Paysan Breton du 7 mai). La commune de Plorec-sur-Arguenon (22), anciennement située dans un bassin versant en contentieux nitrate, abrite des sols correctement pourvus en matière organique, aux alentours de 5 %. « Nous sommes sur la bonne voie avec des taux de nitrate inférieurs à 50 mg/L. Mais les sols partent toujours, l’usine de traitement de l’eau extrait chaque jour 8 t de terre », chiffre le conseiller. Ces sols qui perdent leurs matières sont aussi plus longs à se réchauffer au printemps. Le printemps refroidit les levées Pour limiter les pertes de particules de sol, des techniques d’implantation différentes ont été testées sur la ferme, à l’aide de strip-till, du semoir Väderstad de l’agriculteur ou de rotasemis. Ce dernier « réalise un bon lit de semence fin, mais demande une dent en amont pour fissurer le sol ». Cet outil de la station de Kerguéhennec (56) est plus efficace quand le semoir est directement intégré, ce qui n’a pas été le cas sur l’essai au Gaec des 2 rives. « Il est important d’utiliser un semoir spécifique simplifié, avec chasse-débris et une bonne pression pour rappuyer le sol ». Pour cette campagne d’implantation, les itinéraires simplifiés ont offert un gain de temps,…

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