C’était il y a tout juste 100 ans. Une des maladies les plus anciennement connue, car les Grecs en citaient déjà les symptômes au Ier siècle après J.-C., le diabète, trouvait enfin un remède. [caption id=”attachment_55026″ align=”alignright” width=”308″] Banting et Best sur le toit du bâtiment médical avec le chien n° 408. (® Université de Toronto)[/caption] La découverte de l’insuline en 1921 a été une véritable révolution pour tous ces malades où le diagnostic de la maladie se révélait à l’époque être une condamnation à mort, avec une espérance de vie qui ne dépassait guère un an, en particulier pour les enfants présentant la forme rapide du diabète, que l’on appellera plus tard le « type 1 ». C’est une des premières révolutions dans le soin de cette maladie chronique. « Et ce traitement permettant de sauver des millions de vies, de passer de la mort à la survie, c’est aussi une grande révolution au niveau médical », soutient Marc de Kerdanet, chef de service de diabétologie pédiatrique au CHU de Rennes et président de l’Association nationale des jeunes diabétiques (AJD). Un moment historique reconnu par l’Unesco, commémoré chaque année le 14 novembre, date de naissance de Frederick Banting, découvreur de l’insuline, via la journée mondiale du diabète. Une découverte fortuite « Banting et son assistant Best, les deux chercheurs à l’origine de cette découverte, travaillaient sur le rôle du pancréas dans la digestion des chiens. Pour cela, ils réalisaient à souhait des ablations de pancréas, en laboratoire, sur des chiens errants. Et c’est le garçon d’animalerie qui a remarqué qu’il y avait beaucoup de mouches dans les chenils de ces chiens sans pancréas. Et qui dit mouche, dit présence de sucre… Des analyses ont, en effet, confirmé la présence de glucose dans les urines, permettant de remonter jusqu’au rôle de l’insuline, produite dans le pancréas »,…
Revivre grâce à l’insuline