Un chantier plus rapide avec du béton préfabriqué

Du béton préfabriqué a été utilisé par David et Véronique Saliot, du Gaec de Chevrigné à Les Portes-du-Coglais (35), pour leur nouvelle stabulation, leur fosse à lisier et un de leurs silos. Un choix technique qui offre un chantier propre et rapide. Pour leur nouvelle stabulation mise en service il y a un an, David Saliot et sa femme Véronique, associés en Gaec, ont fait le choix du béton préfabriqué. « C’est plus rapide dans la mise en place. Des délais – qui ont été tenus – étaient annoncés par le constructeur », soulignent les éleveurs. Et d’ajouter que « le coût était comparable aux autres techniques. » Moins de contraintes liées à l’extérieur C’est l’entreprise Pigeon Préfa qui a réalisé le bâtiment mesurant 78 m x 23 m, avec des locaux techniques à côté de 24 m x 5 m. « Nous fabriquons des éléments en béton préfabriqué sur nos deux sites de production situés à Combourg et Montreuil-des-Landes. L’avantage de ce procédé est de limiter le travail sur place, la pose des éléments sur le site est très rapide », souligne Dominique Froc, responsable commercial Pigeon Préfa. Seule contrainte : il faut des plans bien définis à l’avance. « Nous réalisons des plans dès l’élaboration du devis. Quand le client valide le devis, une réunion d’ouverture de chantier est organisée avec les différents intervenants (terrassier, maçon, charpentier, marchand de matériel). Suite à cette réunion, nous modifions les plans suivant les contraintes de chaque corps d’état, puis le client les signe pour validation. Chaque pièce en béton est placée sur le plan et porte un numéro dédié jusqu’à l’arrivée sur le site. » « Les bétons préfabriqués offrent une surface bien lisse. Des chanfreins peuvent être réalisés sur les murs ou les longrines pour une meilleure finition et plus de confort pour les animaux », ajoute David Saliot. Par contre, du fait du transport, la largeur maximale des éléments préfabriqués ne peut dépasser 3 mètres. Une pièce peut peser jusqu’à 8 tonnes. Préparation à prévoir Une préparation des fondations sur le site de pose est nécessaire avec l’installation de pieux dans le sol, tous les 5 ou 6 mètres selon les travées de la charpente, ce qui évite de réaliser une semelle sous toute la longueur du mur. Sur le bâtiment du Gaec de Chevrigné, cette préparation s’est faite sur une semaine et la pose sur 1,5 jour. Grâce à une grue, les longrines et les murs (ferraillés) ont été placés sur les pieux d’où ressortent des aciers en attente. Pour relier ces différents éléments entre eux, un coffrage a été réalisé sur place où du béton de clavetage a été coulé (sur une largeur de 30 cm). Le dallage du sol a ensuite été réalisé en béton coulé sur place (lissé sur la table d’alimentation ainsi que les logettes et balayé dans les aires d’exercice pour éviter les glissades). Les deux associés ont aussi opté pour du béton préfabriqué dans la confection de leur nouvelle fosse à lisier de 3 000 m3 de capacité et leur silo à maïs. Pour ces deux ouvrages, une semelle filante est coulée pour les fondations, sur laquelle sont posés des murs à talons qui sont stables. Des murs à talon qui se passent d’étais « Nous n’avons pas besoin d’étais. De la même manière que dans la stabulation, un clavetage est réalisé entre les murs pour liaisonner l’ouvrage. Sur le silo, nous avons utilisé des murs de 3 m de hauteur sur 4,80 m de longueur. Et sur la fosse, des pièces de 4,15 m de hauteur sur 3 m de largeur », note Dominique Froc. Un béton de qualité XA2 est utilisé sur ces différents ouvrages, offrant une bonne résistance à l’acidité. Pour le sol du silo, de l’enrobé a été préféré par les éleveurs « pour faciliter le nettoyage et une bonne tenue dans le temps », complètent-ils.

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