7512.hr - Illustration Remplacer les sojas US par des protéines BZH ?  “yes we can !”
Un système racinaire pivotant, des nodosités pour fixer l’azote de l’air : deux points forts de la féverole comme tête de rotation.

Remplacer les sojas US par des protéines BZH ?  “yes we can !”

Le bien manger pour Eureden, c’est aussi augmenter notre autonomie protéique. Si le chemin à parcourir est long, les conditions s’améliorent pour réussir ce nouveau défi. 

La consommation de protéines dédiées à l’alimentation animale représente plus de 800 000 t annuelles de tourteaux. 60 % de ces tourteaux sont issus de soja américain. Le solde des besoins est complété par des tourteaux de colza ou tournesol et la part des protéagineux métropolitains est réduite à moins de 5 %. Sur une collecte de féverole française de 58 000 t à fin novembre (en repli de 26 % / 2019), la Bretagne représente tout juste 10 % de la production nationale. Un nouvel élan pour redéployer les protéagineux, et en particulier la féverole, est porté par une démarche volontariste d’Eureden : Prodici. Son objectif : structurer des filières compétitives pour valoriser nos protéines végétales durables et bretonnes ! Elle s’appuie, entre autres, sur la création du GIE Service de valorisation des protéines, avec Tromelin et Valorex qui partagent les mêmes convictions pour l’élevage breton.

Pourquoi la féverole de printemps ?

[caption id=”attachment_50678″ align=”alignright” width=”270″]7514.hr La floraison : étape ‘clé’ de constitution du rendement, mais aussi un régal pour les auxiliaires ![/caption]

La féverole apporte sur notre région trois avantages face au pois protéagineux : une récolte plus facile et décalée dans le temps par rapport aux blés, elle n’est pas vecteur d’un champignon parasite du sol (Aphanomyces) et sa teneur en protéine est élevée (29-30 % contre 21-22 % pour le pois). Notre expérience en multiplication de semences sur ces 5 dernières années confirme, par ailleurs, un rendement moyen supérieur au profit de la féverole, sauf en 2020. La plage des rendements observés sur 5 ans oscille du “pas bon” (30 q / ha) au “bon” (60 q / ha). La cible raisonnable pour notre région est de dépasser les 45 q/ ha pour que cette culture devienne une tête de rotation qui trouve sa place économiquement.

Comment sécuriser sa rentabilité en Bretagne ?

Nous estimons le bénéfice agronomique sur la rotation à 120 € / ha par l’économie d’azote et les effets sanitaires positifs dans une rotation céréalière. La prime Pac protéagineux (pois, féverole, lupin) était fixée pour la campagne 2019 à 187 euros/ha (2018 : 170 €/ha). Pour la campagne 2020, l’enveloppe de 48,20 M€ doit maintenir son niveau à 180 € /ha. Pour 2021 et les années futures, les promesses gouvernementales sont clairement favorables à une revalorisation du soutien aux protéagineux. Cela pourrait passer aussi par un label bas carbone que nous travaillons avec nos partenaires du GIE SVP pour lui donner une valeur monétaire. Eureden assure un prix minimum garanti sur cette culture contractuelle à 235 €/t en récolte 2021. Nous accompagnerons sur trois ans nos adhérents à développer cette tête de rotation pour assurer le déploiement des filières compétitives au travers de nos protéines bretonnes, durables et non-OGM. Les éleveurs producteurs de protéagineux bénéficieront d’une prime d’échange “protéine bretonne contre complémentaire ou correcteurs azotés”.

Le process d’extrusion utilisé sur nos protéagineux vient optimiser la digestibilité de ces féveroles.
Au-delà des féveroles qui peuvent se cultiver sur toute la Bretagne, Eureden investit et rationalise son réseau de stockage pour garantir la collecte de tous les autres protéagineux et oléagineux sur notre territoire : pois, lupin, colza, lin, tournesol et soja. Cette collecte peut se faire aussi bien en conventionnel qu’en bio. Si bien nourrir, c’est prendre en compte la pluralité des attentes des consommateurs ; bien cultiver, c’est respecter l’agronomie et adapter nos pratiques et cultures à notre Bretagne.

Un semis réussi en féverole de printemps doit se positionner sur 15 février – 30 mars. Enfin, nos techniciens vont accompagner particulièrement cette culture afin d’adapter sa conduite technique et maximiser son potentiel. N’hésitez pas à les contacter pour un rendez-vous sur la féverole. Vous souhaitez un contact sur la féverole ? Il suffit de laisser vos coordonnées à contact@eureden.com.

Michel Le Friant / Eureden

Multiplication des semences de Féverole, Eureden assure 12 % de la production Française !

Les trois protéagineux à grosses graines (pois, féverole et lupin) sont multipliés par nos stations de semences de Lamballe et de Martigné Ferchaud. Le programme 2020 tient une part significative (12 %)  du plan de production français en féverole. Il repose sur deux variétés : Tiffany et Victus. La conduite de cette culture pour les multiplicateurs impose une vigilance particulière au moment de la récolte pour ne pas casser du grain au battage, gage de la qualité germinative sur ces grosses graines. L’expérimentation par des essais variétaux d’inscription au catalogue, nous permet de détecter la génétique adaptée à la Bretagne. De gros espoirs se confirment dans la recherche variétale , grâce à la persévérance des rares obtenteurs Français qui investissent sur ces cultures mineures. Notre contribution, en sécurisant un approvisionnement de semences certifiées, indemnes de maladies et nématodes, est essentielle pour un redéploiement futur des protéagineux en Bretagne. La teneur en protéine (> 30 % de matière sèche), une faible teneur en vicine-convicine et le rendement sont les trois critères clés du référencement.


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