Philippe Dagorne, président de la section bovine de l’Union des groupements, a dressé un tableau sombre de la production, lors de l’assemblée générale de l’UGPVB. « La filière souffre d’un manque de rentabilité. Les investissements sont en berne ; le renouvellement des générations n’est pas assuré. Les banques ne suivent pas. L’effectif de vaches allaitantes a baissé de 50 % en dix ans en Bretagne. En Pays de la Loire, la chute est phénoménale depuis deux à trois ans. Actuellement, les pièces nobles sont trop nombreuses ; le marché demande du steak haché. Depuis un mois, la demande en viande de bovins allaitants diminue au profit de celle des laitières. Les stocks de jeunes bovins ne se résorbent pas. La Pologne a accru sa production et grâce à des coûts plus faibles, conquiert le marché italien. Les Espagnols engraissent des veaux bretons et revendent leur viande en haché. Le prix des broutards chute. La consommation de veau de boucherie baisse ce qui perturbe le marché des veaux laitiers. Quant à l’objectif de montée en gamme en allaitant, de 40 % (labels, fin 2022), il sera loin d’être atteint ; cette année, il n’y a quasiment eu aucune évolution en ce sens ». …

---