Des valorisations supplémentaires sur les femelles laitières

Ter’elevage développe des démarches commerciales destinées aux éleveurs laitiers. Le Gaec Beaucé, au Châtellier (35), a choisi une offre qui évite de subir les fluctuations du marché sur deux mois. Sur le Gaec Beaucé, au Châtellier (35), les associés se sont engagés dans l’offre VL’ite Booster de Ter’elevage pour la vente des femelles de réforme. « Les éleveurs s’engagent sur un nombre de vaches laitières qui seront commercialisées sur une période de 2 mois. À la vente, ils sont payés au cours du marché et par la suite, ils reçoivent un complément leur permettant d’obtenir le prix le plus élevé de la période de 2 mois », explique Jean-Claude Guelet, commercial Ter’elevage. « Les éleveurs sont ainsi récompensés pour leur engagement. » Par exemple sur octobre / novembre, les prix ont eu une variation de 15 cts/kg. Les éleveurs ayant vendu au plus bas vont recevoir par la suite les 15 cts en plus. « Nous repartons pour une nouvelle période en décembre / janvier. » Préparer les réformes à la vente « Pour nous, c’est l’assurance d’être payé au meilleur prix sur la période de deux mois. C’est intéressant. Cela permet aussi d’anticiper nos réformes et de les préparer à la vente », précise Jérémy Beaucé, associé dans le Gaec avec sa mère Jocelyne. La centaine de vaches laitières produit 945 000 L de lait par an. « Mes parents élevaient des Prim’Holstein et j’avais repris à mon installation un troupeau normand que je passe par croisement en Holstein rouge. » Les vaches sont réformées surtout pour cause de boiterie, fertilité ou âge. « Elles sont taries et passent dans une case où elles reprennent de l’état avant la vente. » Sur l’élevage, tous les veaux sont engraissés. « Nous disposons d’une SAU de 101 ha avec une terre à bon potentiel pour le maïs fourrage. Les mâles (Holstein ou croisés charolais) sont engraissés en taurillons dans le bâtiment de 70 places. » Aujourd’hui, les Français consomment de plus en plus de steak haché Made in France. Une tendance qui s’est amplifiée avec le confinement. « La demande des abattoirs est forte sur des bovins destinés à la viande transformée. La consommation du haché poursuit sa progression », constate Nicolas Désert, responsable commercial amont Ter’elevage. C’est pourquoi le groupement a mis en place trois nouvelles offres sur les femelles laitières il y a un an dont VL’ite Booster décrite plus haut. « VL’express est une offre de service logistique. Une journée est dédiée au ramassage des VL par secteur. L’éleveur sait ainsi que ses animaux seront toujours enlevés sur une même journée dans la semaine. » Enfin, la démarche VL’ite Access récompense l’engagement de l’adhérent sur ses apports de VL et de veaux sur une période donnée (6 mois). « Le respect de l’engagement donne lieu au versement d’une plus value. » Filières « herbe » et bio aussi Le groupement propose aussi des offres NA (Nouvelle agriculture) avec une plus-value pour les vaches et bœufs laitiers finis à l’herbe. « Nous accompagnons également les éleveurs en transition vers la bio en payant plus cher que le marché les bœufs et femelles, lors de la 2e année de conversion. » Une offre mise en place l’an passé qui s’inscrit dans la plus forte demande en bio des abattoirs. Autre proposition engagée pour répondre aux marchés de la RHD (restauration hors domicile) et de la grande distribution : des contrats à prix minimum garantis pour des génisses et bœufs à l’herbe issus de croisements de races laitières avec Angus ou Hereford (races dociles, rustiques et sans cornes). « Ce sont des animaux précoces qui permettent d’obtenir des carcasses jeunes et légères (15 à 36 mois, 350 kg maximum) répondant bien à ces marchés. »

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