6500.hr - Illustration Le Gaec du Bio Légume en vitesse de croisière
Les six tunnels sont exposés au sud. Deux petits tracteurs et du matériel rénové permettent de travailler la terre. La porte ouverte était organisée par le Gab 56.

Le Gaec du Bio Légume en vitesse de croisière

Installés depuis 2016 à Melrand, sur une ferme de 10 hectares, David Herbaut et Thibaut Varet produisent une cinquantaine de légumes, avec des horaires de travail bien définis.

160 000 € entre la reprise et les aménagements. C’est le montant que les deux associés ont mis sur la table pour pouvoir produire toute une gamme de légumes bio. Avec, entre autres aménagements, un espace de stockage, une laverie et un forage qui permet d’irriguer 2 hectares de plein champ et 2 100 m2 de tunnels. La main-d’œuvre est complétée par un salarié à ¾ temps (bientôt à plein temps) et un saisonnier de mai à septembre. Les associés travaillent, en hiver, de 9 h à 13 h et de 14 h à 17 h les jours de la semaine. Ils sont chacun à pied d’œuvre un samedi matin sur deux. En été, les journées sont allongées d’une heure et demie, sur la semaine.

« Dès notre installation, les vacances et le temps libre ont fait partie des objectifs », indique David Herbaut, qui travaillait déjà comme maraîcher sur une autre ferme avant la création du Gaec. De fait, chaque associé prend 7 semaines de congés chaque année, dont deux en été. « Nous embauchons à cette période pour ne jamais être en retard dans les travaux ». Les associés commercialisent leur production à la ferme le vendredi en fin d’après-midi (23 % des légumes totaux) et sur le marché d’Inzinzac, le samedi matin (30 %). « La récolte et la préparation du vendredi matin servent pour les deux marchés ». L’Amap de Pontivy (39 %), la Biocoop (4 %) et l’Intermarché de Bubry (4 %) complètent le réseau de distribution. « Il nous est arrivé de refuser des débouchés pour ne pas nous éparpiller. L’essentiel est de consolider l’existant ».

Engrais verts

Le Gaec produit 70 % de ses besoins en plants dans une petite serre pour assurer une certaine autonomie. Une motteuse électrique permet de produire 6 000 mottes par jour, au besoin, au printemps et à l’automne. 30 % des plants, choux et poireaux notamment, sont achetés dans le commerce. Les six tunnels sont fertilisés par du fumier de bovin composté, acheté dans le voisinage. Des amendements de calcaire et de magnésium sont réalisés. Les serres sont, par période, ensemencées en engrais vert. « Nous implantons une avoine avec du trèfle pour fertiliser mais aussi pour reposer la terre pendant quelques mois ». Treize ruches ont été placées par un apiculteur ; les abeilles participent à la pollinisation des plantes. « Nous implantons une jachère fleurie à proximité pour nourrir les pollinisateurs à une période où elles ont moins de fleurs à butiner dans les serres. Les lâchers de bourdons n’ont pas été un franc succès ; ils préféraient butiner à l’extérieur ». Le sanitaire est géré par des lâchers d’auxiliaires planifiés (lutte préventive contre les acariens, pucerons…). Les espaces entre les tunnels ne sont pas entretenus pour favoriser la biodiversité, naturellement riche dans un endroit arboré. 


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