6295.hr - Illustration Produire de la biomasse entre les céréales
Les moutardes étaient en fleur la semaine dernière. Elles ont été semées au 4 août.

Produire de la biomasse entre les céréales

Un essai de différentes espèces végétales semées entre 2 céréales est en cours à Plomodiern, l’objectif est de pomper les reliquats azotés tout en produisant du fourrage pour les vaches.

Les couverts végétaux semés sur une parcelle de Mickael Bouguyon, éleveur de Limousines à Plomodiern, avaient pour double objectif de piéger les reliquats d’azote du précédent blé et, suivant les espèces, de produire un fourrage valorisable par les animaux. « La parcelle est directement accessible par les vaches », explique l’éleveur. Après la moisson de la céréale au 21 juillet, ces différents couverts ont été semés au 4 août, avec plusieurs modalités de semis. La moutarde et le nyger ont été implantés en direct ; du moha pur ou associé à du trèfle d’Alexandrie a été mis en terre directement avec ou sans passage de rouleau. Ce mélange graminée/légumineuse a aussi bénéficié de modalités différentes, à savoir un protocole avec un déchaumage suivi d’un passage de rouleau, puis un semis au combiné et un nouveau roulage. La dernière bande de cet essai est semblable à la précédente, mais sans rouleau après le déchaumage.

61 kg de reliquats

La mesure des reliquats d’azote à l’hectare en post-moisson se chiffre à 61 kg, selon l’Epab et BCEL Ouest qui suivent les essais. Des mesures vont suivre cet automne pour vérifier la faculté des différents couverts à pomper ces éléments nutritifs. Côté valorisation en fourrage du moha pur ou associé au trèfle, il reste encore un mois de pousse avant de faire pâturer les animaux. « Les rendements seront mesurés à l’herbomètre », indique Manon Le Breton, de l’Epab.
Concernant le nyger et la moutarde, les levées ont été plus homogènes, la crucifère était en pleine floraison en milieu de semaine dernière. « Il faudra être vigilant aux attaques de limaces pour les semis d’orge qui vont suivre », rappelle Mickael Bouguyon. La biomasse déjà produite est intéressante, reste à savoir si l’azote libéré lors de sa décomposition sera bénéfique à la céréale au printemps prochain.


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