5453 - Illustration Un retour sur investissement de 12 ans
Xavier Borel, dirigeant d’Émeraude Solaire ; Sylvain Prier, éleveur de porc à Pipriac ; Sébastien Goron, directeur commercial d’Émeraude Solaire

Un retour sur investissement de 12 ans

Sylvain Prier a deux installations photovoltaïques en revente avec un contrat de 20 ans, l’investissement s’autofinance sur 12 ans.

Sylvain Prier est éleveur de porc en sélection-multiplication sur la commune de Pipriac (35). En 2012, il réalise deux installations photovoltaïques sur son exploitation. « J’ai posé un
100 kWc sur un bâtiment existant avec un tarif de rachat à 0,22 €/kWh. En même temps, j’ai construit un hangar de stockage sur lequel j’ai installé un 36 kWc qui est contractualisé à 0,24 €/kWh. L’idée première était d’investir et de rentabiliser l’installation grâce au contrat de rachat de l’électricité sur 20 ans. La deuxième idée était de pouvoir produire de l’électricité et de l’autoconsommer sur l’élevage à la fin du contrat », explique Sylvain Prier. Le retour sur investissement pour ces deux installations est fixé à 12 ans. L’emprunt a été calé sur les estimations de production pour que cela s’autofinance.

Le prix des modules a fortement baissé

« Un agriculteur qui a besoin d’un bâtiment neuf sur son exploitation devrait étudier la faisabilité d’y installer une centrale photovoltaïque car cela s’autofinance par la revente de l’électricité produite », lance Xavier Borel, dirigeant d’Émeraude Solaire. On entend encore souvent dans les campagnes que ce n’est plus intéressant d’investir dans le photovoltaïque. Sébastien Goron, directeur commercial d’Émeraude Solaire argumente : « Il y a 10 ans une centrale photovoltaïque de 100 kWc coûtait 500 000 € et générait 60 000 €/an de revente d’électricité. Aujourd’hui, la même centrale coûte moins de 100 000 € pour environ 12 000 € de revente d’électricité chaque année. Le temps de retour sur investissement est sensiblement le même suivant l’implantation géographique. » Aujourd’hui ce qui fait qu’un projet photovoltaïque en revente est rentable c’est le coût de raccordement. « Depuis 2 ans, Enedis prend en charge 40 % du coût de raccordement ce qui a aidé à relancer des projets », précise Sébastien Goron.

Contrat de maintenance et suivi de production

Sylvain Prier vient de mettre en place un système de suivi de production. « On est pris dans notre travail et on ne va pas voir les onduleurs chaque jour. Le suivi de production permet d’être alerté en cas de soucis sur un onduleur. » De plus, l’éleveur a un contrat de maintenance annuel de ses installations photovoltaïques assuré par son installateur. « Les onduleurs sont passés en revue, un contrôle de l’oxydation est fait au niveau du disjoncteur. Les tensions sont prises sur chaque string pour détecter un éventuel défaut sur un module. Enfin la caméra thermique fait ressortir les points chauds qui sont révélateurs de cellules endommagées sur un panneau », décrit l’éleveur. L’an dernier, Sylvain Prier a investi dans une installation de 132 kWc posée sur un bâtiment existant orienté Est/Ouest. « J’ai une consommation électrique sur l’élevage de 650 000 kWh, cette nouvelle installation permet de réduire ma facture énergétique en autoconsommant ma production. »


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