- Illustration En Bio, on teste aussi
Sur 6 essais en Bretagne, 30 variétés évaluées sur leur vigueur et leur capacité à couvrir le sol pour concurrencer les adventices.

En Bio, on teste aussi

Sur cette campagne 2020, en grandes cultures, Eureden s’implique encore davantage dans le testage de nouvelles solutions en bio. Des essais de variétés en céréales et en maïs, du biocontrôle et des starters sont testés dans des exploitations en agriculture biologique. De quoi être en veille sur les innovations et conseiller au mieux les adhérents.

Le raisonnement de la rotation dans sa globalité en bio est primordial pour la gestion de la fertilisation, des adventices et des ravageurs. Néanmoins, sur l’itinéraire technique d’une culture, certains leviers peuvent être actionnés pour optimiser la conduite.

Nouveautés en variétés de céréales

Les réseaux de screening variétal des Chambres d’agriculture et de l’Itab (Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques) font état de références en bio. Afin de compléter ces données sur la Bretagne, un essai de variétés en micro-parcelles a été semé à l’automne dernier. Certaines variétés en cours d’inscription sont testées afin de repérer précocement celles qui pourraient présenter un intérêt particulier en bio. Les paramètres étudiés sont en partie les mêmes qu’en conventionnel : tolérance aux maladies, productivité, qualité. Néanmoins, dans un contexte 100 % bio, les résultats sont bien différents. Le pouvoir couvrant de la variété est également observé à plusieurs stades.

[caption id=”attachment_45845″ align=”aligncenter” width=”720″] Le pouvoir couvrant de la variété de céréale est observé à plusieurs stades.[/caption]

Étudier les biocontrôles et biostimulants

Divers produits utilisables en agriculture biologique peuvent s’appliquer en cours de végétation sur céréales. À base d’oligo-éléments ou issus de plantes naturelles, ils pourraient permettre de favoriser l’enracinement pour une meilleure nutrition, d’activer les défenses naturelles ou de diminuer l’oxydation des cellules pour réduire la nuisance des maladies. Le service agronomie d’Eureden étudie ces mécanismes.

Privilégier l’installation rapide des maïs

Avec les conditions météo redevenues favorables à une installation rapide de maïs, les agriculteurs bio ont commencé leur semis autour du 15 mai. 6 essais de variétés, répartis sur la Bretagne, ont été semés. Variétés de référence ou en cours de validation pour l’agriculture biologique, elles seront notamment évaluées sur leur vigueur et leur capacité à couvrir le sol pour concurrencer les adventices. En plus du potentiel de rendement, des notations sur la résistance au stress dans les zones séchantes, la tolérance à l’helminthosporiose ou la verse seront également réalisées.
Dans un objectif de favoriser une implantation et une levée rapide du maïs, 2 essais starter permettront de comparer différents produits à base de produits organiques, d’algues, de guano marin ou de bactérie.

Tromper les ravageurs avec les plantes appâts

Taupins et corbeaux sont les ennemis principaux du début de cycle. Proposé par Arvalis en agriculture conventionnelle, le semis de plantes appâts avec le maïs peut aussi trouver sa place en bio. La technique consiste à semer dans l’inter-rang une céréale (blé, orge ou triticale), grâce au fertiliseur, en le décalant à 15-20 cm du rang. La céréale sera détruite dès le 1er passage de bineuse. Au moment de la germination de la céréale, le dégagement de CO2 dans le sol attire le taupin. Les dégâts sur maïs sont alors limités.

Contre les corbeaux, jouer sur la profondeur de semis, rappuyer la ligne de semis ou rouler pour effacer la ligne de semis sont des pratiques souvent déjà mises en œuvre. La plante appât peut compléter ces techniques en troublant la vision des corvidés, de la ligne de semis du maïs à la levée. Rendez-vous dans quelques semaines pour les premières notations…

Charlotte Carn / Eureden


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