Choucas des tours : Passer à l’action

 - Illustration Choucas des tours : Passer à l’action
Bruno Goenvic a demandé que le problème des choucas soit bien entendu à Paris.
Les producteurs disent stop aux dégâts des choucas qui ne se cantonnent pas seulement au maïs, mais représentent un enjeu sanitaire global sur le département.

« On ne veut pas que notre travail du matin soit saccagé le soir. Nous demandons à être protégés. Si personne de Paris ne vient constater les dégâts, c’est que Paris préfère le choucas à ses paysans. On ne pourra pas continuer à allier les deux ». Bruno Goenvic, agriculteur de Quimperlé, a convié avec d’autres producteurs Michel Canevet, sénateur, et le député Erwan Balanant à venir faire le point sur les dégâts des choucas des tours. « Ce n’est pas qu’un problème agricole. Les choucas pénètrent dans certaines usines agroalimentaires. Quand on pense au risque sanitaire que cela engendre, on dit stop ! », explique Bruno Goenvic, qui exhorte les hommes politiques à passer à l’action. « Nos élus locaux font leur travail, mais nous ne sommes pas entendus à Paris par les chargés de missions », déplore le producteur.

S’inspirer de Quimperlé

« Il n’y a pas non plus que le maïs de concerné, les oiseaux s’attaquent aux petits pois, aux céréales ». Pour cette campagne et seulement pour les cultures de maïs, Jean-Alain Divanach, président de la FDSEA 29, chiffre à « 3 000 ha ressemés par les agriculteurs ». « Nous ne sommes pas à la mesure de l’enjeu », fait entendre un représentant des chasseurs. Les faibles quotas alloués aux tireurs ne suffisent plus tant les populations sont importantes. « Ce sont souvent des retraités bénévoles qui interviennent. Comment voulez-vous avoir un effet avec un tireur pour 3 000 ha ? », questionne Bruno Goenvic.

La commune de Quimperlé a été désignée comme territoire pilote pour des actions de piégeages et de tirs. « Sur des bandes de plus de 100 choucas, des piégeurs agréés posent des cages. Sur les bandes moindres, ce sont des tireurs qui interviennent ». La commune s’est ainsi vu affecter 7 cages au total, un dispositif que Bruno Goenvic souhaiterait voir « élargi aux autres territoires. Nous demandons aussi des autorisations de piégeages et de tirs non plus au 1er avril, mais au 1er février ».

Une association de défense

En cours de création sur Quimperlé, l’Association de protection de la population, de la biodiversité, des espèces et des cultures (APPBEC) entend s’attaquer aux problèmes des choucas sous toutes les facettes. « Une couverture de conduit de cheminée coûte entre 3 et 400 €. Les choucas détruisent aussi les nids d’hirondelles, il n’y a plus de pigeons au centre-ville de Quimperlé », fait observer Bruno Goenvic.


Un commentaire

  1. Jonas

    Tuons tous les oiseaux du ciel et toutes les bêtes au sol pendant que nous y sommes….. ils n’on n’y qu’a protéger au mieux leur champs. Ras le bol de ces “régulations” barbares.

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