- Illustration Les réunions de groupe se transforment en formation digitale
Grâce aux outils numériques, Stéphane Brizard a pu garder du lien avec les membres de son groupe Ceta et a continué de se former.

Les réunions de groupe se transforment en formation digitale

Comme plus de 300 agriculteurs du Ceta 35, Stéphane Brizard, éleveur à Bruz (35), continue de se former et échanger durant le confinement grâce au numérique.

Éleveur de génisses à Bruz, Stéphane Brizard fait partie d’un groupe « cultures » du Ceta 35 (association de formation et d’accompagnement technique et stratégique des exploitations). Malgré le confinement, l’agriculteur poursuit les échanges avec la dizaine de membres de son groupe via WhatsApp. « Nous pouvons envoyer des questions avec des photos et des vidéos, par exemple sur les décisions d’interventions phytosanitaires, sur les prix d’achat des intrants, sur les prix de vente… Nous connaissons les exploitations, la manière de fonctionner des uns et des autres. Nous pouvons donner un avis », précise Stéphane Brizard.

Maintenir du lien

« Le groupe WhatsApp permet de la réactivité et de maintenir du lien, de la convivialité. Depuis le confinement, les échanges ont beaucoup progressé. » L’éleveur a aussi suivi une formation sur un autre outil : Klaxoon. « Je l’avais déjà testé l’hiver dernier pour une préparation à une formation sur le climat et les leviers d’action sur les exploitations. C’est accrocheur. En avril, je m’y suis formé sur les cultures de printemps (stades, maladies, interventions, profil de sol…) grâce à des vidéos mises en ligne par les animateurs du Ceta. Cela fonctionne par étapes avec des questionnaires. J’ai trouvé ça pratique. On peut se former quand on veut, quand on a un moment… »

L’éleveur a par ailleurs participé à la mise en place d’un autre groupe WhatsApp en préambule à la création prochaine d’un nouveau groupe Ceta sur l’élevage des génisses. « Cela permet de commencer à nous connaître. » Dans cette période difficile, il apprécie de pouvoir garder du lien avec ses différents partenaires. « J’ai pu gérer ma déclaration Pac, dialoguer avec mon expert-comptable, mes collègues de Cuma via des vidéoconférences », ajoute-t-il.

Accompagnement à l’utilisation des outils numériques

« Malgré le confinement et les travaux des champs intenses sur la période, les adhérents du Ceta 35 continuent de se former depuis le 16 mars. Ils ont été accompagnés pour pouvoir utiliser différents outils numériques que le Ceta avait déjà expérimentés auparavant », précise Hélène Descloux, directrice du Ceta 35. Chaque collectif dispose d’un groupe d’échanges WhatsApp depuis plus d’un an, enrichi de vidéos, tutos ou conseils du moment. « Les animateurs ont aussi mis en ligne des outils de pilotage  » faits maison « pour le calcul de l’efficacité alimentaire ou la gestion des stocks fourragers par exemple. »

Les producteurs ont continué à se former en utilisant Klaxoon. « Dès l’annonce du confinement, les formateurs ont transposé les sujets sur cet outil qui propose des parcours par étapes, des sondages et des quiz associés. Les agriculteurs peuvent se connecter quand ils sont disponibles, cela leur procure une certaine souplesse. Habituellement, nous l’utilisons plutôt pour la préparation des réunions, pour les rendre plus efficaces. »

Des « classes virtuelles » à venir

« Fin mai, nous allons organiser 26 classes virtuelles sur Zoom. C’est un vrai challenge. Nous devons vérifier en amont si tout fonctionne chez nos adhérents. » Hélène Descloux ajoute que « si le présentiel et les échanges de vive voix sont indispensables dans les formations, les outils numériques peuvent permettre de gagner en efficacité à l’avenir. » La directrice salue aussi la réactivité de Vivea — l’organisme de financement des formations des chefs d’exploitation — dans l’accompagnement de cette démarche. Pour le moment, plus des 2/3 des 500 adhérents que compte le Ceta 35 s’y sont connectés. « Une vraie réussite !».


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