- Illustration La ramasseuse s’occupe des pierres
La ramasseuse travaille sur une largeur de 5,5 m.

La ramasseuse s’occupe des pierres

La corvée de ramassage de pierres est balayée par une machine développée par Elho. Philippe Lucas s’est équipé de cet engin qui prépare les parcelles aux cultures de printemps ainsi qu’aux pâtures.

« Suivant les types de sol, la machine ramasse entre 25 et 40 t par heure », chiffre Philippe Lucas, entrepreneur basé à Saint-Gilles-Vieux-Marché (22). Depuis cette année, il propose une nouvelle prestation à sa clientèle à l’aide d’une machine d’origine finlandaise, capable d’andainer les pierres et de les ramasser. Tirée par un tracteur de 180 CV, la Scorpio 550 de chez Elho évolue de 1 à 5 km/h dans les champs, pour un rendement horaire de 50 ares à 2,5 ha. « La ramasseuse récupère les pierres de 5 à 50 cm ».
Alimentée par un groupe hydraulique qui lui est propre, la machine est équipée de chaque côté de 2 rotors qui forment des andains de pierres. Une lame vient reprendre cet andain, les cailloux passent sur une grille calibreuse réglable. Seize dents en acier hardox convoient enfin ces pierres vers une trémie d’une capacité de 2,8 m3 qui se vidange dans la remorque jusqu’à une hauteur de 2,70 m.

Empierrer les chemins de la ferme

Mickaël Le Gall a fait appel pour la 1re fois à cette prestation en anticipation des semis de nouvelles pâtures et de maïs. Sur 6 ha, la machine a récolté une centaine de tonnes. « La ramasseuse est passée sur des sols très caillouteux. Pour être efficace, il ne faut pas de résidus en surface. La terre doit être sèche, comme les conditions connues la semaine passée », témoigne l’agriculteur installé à Vieux-Marché (22).

Pour les nouveaux semis de pâture, un passage de canadien après épandage de fumier a été réalisé, suivi d’un passage de vibroculteur « pour faire ressortir les cailloux ». Après intervention de la ramasseuse, un second passage de vibroculteur a permis de faire émerger à la surface les dernières pierres, pour terminer le travail du Scorpio 550. « La machine ne ramasse pas tous les cailloux : les petits restent dans le sol grâce à la calibreuse. Il est important de les garder, ils servent à réchauffer le sol plus rapidement ». La ramasseuse a aussi l’avantage de travailler légèrement la terre, « les pâtures sont semées directement derrière ».

L’agriculteur costarmoricain conseille de prévoir au minimum 2 remorques pour le bon déroulement du chantier, « pour ne pas faire attendre la machine ». Les pierres récoltées serviront à empierrer les chemins de l’exploitation, « ce qui m’évite d’en acheter en carrière », se réjouit Mickaël Le Gall.

Tranquille pour longtemps

Sollicité par des producteurs de pomme de terre, mais aussi avant semis de cultures de printemps ou avant pâture, Philippe Lucas conseille de passer un outil à dents avant l’intervention de la ramasseuse. Concernant la fréquence d’utilisation de ce service, il rappelle que « les parcelles labourées font toujours revenir des cailloux en surface… mais sur une parcelle mise en culture et après deux passages, les agriculteurs sont tranquilles pour longtemps ».


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