- Illustration Un plan de communication porté par les éleveurs de Blondes d’Aquitaine

Un plan de communication porté par les éleveurs de Blondes d’Aquitaine

Les femelles ont plus de mal à sortir des élevages, les prix sont en baisse… Pour essayer de juguler cette tendance, les éleveurs de Blondes d’Aquitaine mettent en marche un plan de communication ouvert à tous les éleveurs de la race.

« Nous souhaitons dégager des pistes pour mieux valoriser notre race au travers de la démarche Avenir Viande Blonde d’Aquitaine dans laquelle tous les éleveurs peuvent s’engager », explique Guillaume Barré, président de l’association bretonne de la race. « Nous avions déjà mis en avant ce thème lors de notre dernière assemblée générale. Aujourd’hui, nous allons plus loin en nous structurant. Des solutions concrètes peuvent être mises en place », a-t-il souligné lors d’une journée de présentation de la démarche, le 3 décembre à Pontivy (56), à laquelle ont participé une trentaine d’éleveurs.

Les prix baissent

« Aujourd’hui, nous connaissons davantage de difficultés à valoriser nos femelles. Dans certaines régions de France, les prix s’effondrent. Nous devons arrêter de subir le marché, communiquer davantage sur notre race », ajoute Thierry Robin, président délégué d’Avenir Viande Blonde d’Aquitaine. Aujourd’hui, la Blonde d’Aquitaine souffre d’une faible « notoriété spontanée ». Elle n’est mentionnée que par 4,3 % des consommateurs quand on leur demande de citer librement des races bovines, contre 46 % pour la Charolaise et 24 % pour la Limousine. À noter que 28 % des personnes ne connaissent aucune race à viande.

Des atouts : tendreté, goût, conformation

En notoriété assistée (c’est-à-dire en affichant les races), la Charolaise est connue par 97 % des enquêtés, la Limousine, 88 %, et la Blonde d’Aquitaine, 72 %. Ce sont des données issues de l’enquête réalisée par Arnaud Romoli à la demande du herd-book Blonde d’Aquitaine qui a porté sur 870 éleveurs, 800 bouchers et 1 480 consommateurs. La notoriété de la race est à réactiver. D’autant plus qu’elle bénéficie d’atouts : tendreté, goût, conformation…

Former et communiquer auprès des bouchers

Plusieurs pistes d’action ont été présentées par le consultant. Politique d’abord : « Ce projet doit porter des initiatives jusqu’au national, il doit servir à la cohésion autour de la Blonde d’Aquitaine. » Au niveau des bouchers, un plan d’actions sur 4 ans est proposé. « Une lettre mensuelle pourrait leur être adressée avec des informations utiles sur la race (conformation…). La formation, la transmission font partie des valeurs du monde agricole. Les éleveurs pourraient offrir une bourse d’études à des apprentis bouchers, une tenue, un jeu de couteaux mettant en avant leur race… »
« Ils pourraient intervenir lors des formations, mettre à disposition des bouchers des kits de communication… » Selon Arnaud Romoli, il faudrait aussi communiquer vers les deux titres de presse réservés aux bouchers qui ne reçoivent actuellement aucun communiqué de la part de la Blonde…

Les éleveurs attendus

« Les consommateurs sont aussi en attente de preuves, d’arguments de la part des éleveurs qui sont jugés les plus crédibles. » Des vidéos sur différents angles comme l’alimentation, le bien-être… pourraient être réalisées. « Des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux, une application mettant en avant les lieux de vente de la race avec de la géolocalisation, des fiches recettes, des partenariats avec des émissions de cuisine, des “food truck” de dégustation bien positionnés sont d’autres pistes… Les éleveurs sont attendus dans ce plan de communication. »

Une centaine d’éleveurs engagés

Douze réunions régionales ont d’ores et déjà été organisées pour présenter la démarche Avenir Viande Blonde d’Aquitaine. Une centaine d’éleveurs sur la France sont actuellement engagés dont 40 % ne sont pas adhérents à l’OS (organisme de sélection). Trois priorités sont dégagées par les éleveurs : le revenu, une meilleure cohésion autour de la race et son avenir. Des formations techniques et sur la négociation / vente sont prévues. Trois marques distinctes sont envisagées : pour les bouchers, les GMS et la vente directe. Les Labels Rouges peuvent aussi s’inscrire dans la démarche. Pour plus d’information : Guillaume Barré, tél. 06 73 02 38 20, guillaume.barre4@orange.fr


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