Pas facile de décrocher

Lors de la semaine de la transmission, Roland Derrien et Mathieu Legaret ont témoigné de la transmission d’élevage porcin à Plouigneau. Le cédant a aidé le repreneur en venant travailler bénévolement tous les matins pendant un an. Roland Derrien, retraité agricole depuis février 2018 est venu témoigner de la transmission de son exploitation porcine de Plouigneau lors de la journée transmission qui s’est déroulée à Pleyben le 22 novembre. « J’ai toujours continué à investir dans mon élevage. Juste avant de céder mon exploitation j’ai réalisé la mise aux normes bien-être des truies et rénové un bâtiment d’engraissement dont les caillebotis étaient à changer. C’est certainement ce qui m’a permis de trouver un repreneur. Mes enfants ne souhaitant pas reprendre après moi. Je me suis inscrit au RDI et j’ai commencé à en parler autour de moi. » C’est Mathieu Legaret qui a contacté Roland Derrien pour visiter l’élevage dans un premier temps. « J’ai été salarié en élevage de porc pendant 14 ans et je souhaitais m’installer pour être mon propre patron et pouvoir consacrer plus de temps à ma famille. J’ai débuté mes recherches en 2017. Par des relations communes que nous avons avec Roland, j’ai su que son élevage était en vente. Avec ma femme, nous avons visité l’exploitation fin février 2017 et au 1er janvier 2018 j’étais officiellement installé. » L’étude économique a fixé le prix L’estimation de la valeur de l’exploitation a été réalisée par un technicien du groupement porc. « Je n’ai pas fait le prix, c’est l’étude économique qui a aidé à fixer le prix. J’ai fait des efforts pour que la reprise puisse se faire, je ne voulais pas que mon exploitation parte à l’agrandissement. Je n’ai eu que 2 ou 3 visites avant de rencontrer Mathieu. Il faut faire des concessions si on veut réussir à vendre », raconte Roland Derrien. N’étant propriétaire que de 4 ha de foncier sur les 45 ha que totalise la ferme, le cédant et le porteur de projet ont fait le tour des propriétaires. « Nous avons perdu 5 ha lors de la transmission », indique le jeune retraité. La transmission s’est passée en douceur puisque lors de la 1re année d’installation de Mathieu, le cédant venait donner un coup de main sur l’élevage bénévolement tous les matins. « Ce n’est pas facile de décrocher », ajoute Roland. Une aide précieuse pour le repreneur qui n’avait aucune expérience en cultures. « Il est très important de conserver de bonnes relations avec le cédant. Dès que j’ai besoin d’aide, je l’appelle, c’est rassurant », conclut Mathieu Legaret.

Pas facile de décrocher

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