- Illustration Triskalia : Enjeux de la filière et du futur groupement porc
Les réunions étaient animées conjointement par Stéphane Berthelot et Michel Bloch, respectivement directeur et président du Groupement.

Triskalia : Enjeux de la filière et du futur groupement porc

Les éleveurs du Groupement porc Triskalia sont venus nombreux aux 6 réunions de secteur, organisées fin septembre et début octobre. Ces réunions de proximité ont permis aux éleveurs d’échanger avec Michel Bloch et Stéphane Berthelot, respectivement président et directeur du Groupement. Comme l’a souligné Michel Bloch, ces réunions se sont déroulées dans un contexte porcin favorable, qui redonne de l’optimisme aux éleveurs.

« La forte remontée des cours depuis le mois de mars et le fait que le prix du porc au MPB (Marché du porc breton) recolle avec le prix allemand sont des éléments qui font du bien à la filière », exprime Michel Bloc’h lors de son point sur la conjoncture porcine. « La crise sanitaire de FPA (Fièvre porcine africaine) qui s’étend en Asie et en Europe de l’Est, est pour l’instant favorable à des cours élevés, ceci tant que notre pays est épargné par la FPA. La demande chinoise va rester élevée pour compenser les pertes de cheptel très importantes en Chine et l’absence de vaccin efficace », poursuit-il.

Biosécurité : le temps de l’action

Cette conjoncture dépend bien sûr du maintien du statut sanitaire de la France vis-à-vis de la FPA. « Si un sanglier était trouvé positif à la FPA, la France serait certainement fermée aux exportations pendant une période. C’est ce qu’on constate en Belgique où les exportations ont fortement chuté », renchérit Michel Bloch.
Michel Bloch et Stéphane Berthelot ont incité les éleveurs à profiter de l’embellie du contexte porcin pour faire les aménagements liés à la biosécurité : délimitation des zones, mise en place de sas sanitaire, aménagement de la zone d’équarrissage… Au printemps dernier, au moins un représentant de chaque élevage naisseur engraisseur du groupement a été formé à la biosécurité, lors des sessions organisées par les techniciens et vétérinaires. Chaque éleveur a évalué les aménagements à réaliser sur son élevage. Ces formations se poursuivent jusqu’à la fin de l’année pour tous les engraisseurs afin que 100 % des exploitations aient un représentant formé.

Les enjeux de l’AOP

Michel Bloch qui porte le projet d’AOP (Association d’organisations de producteurs) a rappelé ses enjeux. « L’AOP est un projet pour l’amont et ce sont les jeunes agriculteurs des groupements porcins qui ont travaillé sur ce projet. L’AOP permettra de renforcer le pouvoir des éleveurs, en intervenant sur les marchés en tant qu’organisation reconnue au niveau européen ».
Le second objectif de l’AOP concerne la programmation de la production en quantité, afin de s’adapter à la demande et en qualité, en définissant un standard de qualité pour les porcs produits en France, ceci afin de pérenniser le métier d’éleveur de porc. Par ailleurs, Michel Bloch a rappelé que plus de 60 % de la carcasse est valorisée par les salaisons, qui peinent à répercuter la hausse du kg de porc aux GMS. La profession porcine soutient donc la demande des salaisonniers concernant la fin des négociations annuelles avec la distribution. « Le marché de la transformation du porc français doit rester rentable et productif », poursuit Michel Bloc’h.

Le groupement porc dans le projet d’Union Triskalia/ d’aucy

Dès à présent, le groupement se projette dans la future coopérative Eureden. Stéphane Berthelot a présenté les contours du projet du futur groupement. « Le groupement sera la 4e Organisation professionnelle (OP) de la zone Uniporc avec un volume de 1 650 000 porcs par an et une unité de transformation : la société Aubret, n°1 du lardon en Europe. », précise Stéphane Berthelot. Par ailleurs, un nouveau projet d’orientation « Cap porc 2025 », qui impliquera éleveurs et salariés, sera élaboré au 1er semestre 2020, pour définir ensemble les orientations du groupement. Stéphane Berthelot a insisté sur le fait que la conjoncture favorable ne doit pas entraîner un relâchement technique dans les élevages : la maîtrise durable des coûts de production reste une priorité forte du groupement.


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