- Illustration Réaliser un diagnostic pour définir des pistes d’amélioration
Suite au diagnostic, l’éleveur a en moyenne 40 points d’amélioration possibles.

Réaliser un diagnostic pour définir des pistes d’amélioration

Détecter les défaillances de son poulailler et contrôler sa ventilation permet de déboucher sur un plan d’action base pour tout remettre en ligne afin d’améliorer les taux de pododermatites et le bien-être des volailles.

« Entre la conception d’un poulailler et son utilisation, il y a énormément de déperditions. Ces déperditions jouent un rôle sur les pododermatites et impactent le bien-être animal. Cela peut générer du travail supplémentaire pour l’éleveur, une éventuelle utilisation supplémentaire d’antibiotiques, une hausse des consommations énergétiques, autant de facteurs qui influencent directement les résultats technico-économiques de l’élevage », explique Jean-Luc Martin, dirigeant de Tell-élevage. Cette société propose des diagnostics techniques en élevage pour analyser, entre autres, la ventilation et l’étanchéité des poulaillers.

Un plan d’action à suivre

[caption id=”attachment_40631″ align=”alignright” width=”155″] Jean-Luc Martin, dirigeant de Tell-élevage[/caption]

Dans un premier temps, le diagnostic technique se déroule à l’aide d’une tablette sous forme de questions (plus de 2 000 questions ont été numérisées pour faciliter le diagnostic). L’auditeur va ensuite inspecter le bâtiment en utilisant des outils de mesure connectés. Tout cela dans le but de mettre en évidence par des mesures les points d’amélioration des bâtiments. « Pour chacun des points d’amélioration, nous fixons avec l’éleveur un plan d’action à suivre (immédiat, vide sanitaire, à définir) et un niveau de criticité (minime, majeur ou critique) », décrit Jean-Luc Martin. Suite au diagnostic, l’éleveur a en moyenne 40 points d’amélioration possibles à apporter sur son élevage.

La ventilation, la clé de la réussite

Dans un élevage de volaille, une bonne ventilation impacte directement les résultats économiques : indice de consommation, GMQ, bien-être animal, taux de pododermatites en poulet… « Quel que soit le système de ventilation, nous analysons dans la salle d’élevage : l’entrée d’air générale du bâtiment et sa gestion, le positionnement et l’utilisation des différents capteurs, la qualité du circuit d’air, le débit de ventilation minimum et maximum, la progressivité de la sortie d’air. » Les gros problèmes rencontrés sur des poulaillers sont la mauvaise conception des protections contre le vent (jupe ou capot). Des turbulences se forment en amont des entrées d’air, le flux d’air entrant est perturbé et la ventilation n’est plus maîtrisée.

Attention aux circuits d’air

Très souvent les bâtiments ont une mauvaise étanchéité, cela se vérifie facilement à l’aide de fumigènes fait à l’extérieur du poulailler. « Nous constatons des entrées d’air froid en bas des longrines, parfois de l’air parasite rentre par les regards d’évacuation d’eau situés dans le poulailler. » Certaines zones de vie sont mal ou non ventilées en minimum de ventilation. Cela peut venir du nombre de trappes ouvertes : 1 sur 3 au lieu de 1 sur 2. Des trappes mal positionnées (à la mauvaise hauteur) engendrant un circuit d’air qui ne redescend pas jusqu’aux animaux et qui par conséquent ne récupère pas l’humidité rejetée par les poulets se retrouvant ensuite dans la litière. « La courbe de ventilation est parfois inadaptée (0 à 100 %). Nous constatons aussi souvent des retombées d’air froid sur les volailles. Nous avons souvent des néons ou des tuyaux qui coupent la veine d’air. » Tous ces paramètres de ventilation vont impacter négativement la litière et générer des pododermatites sur les poulets. « L’éleveur peut tout faire très bien sur son élevage, si la ventilation n’est pas bonne il n’obtiendra pas de bon taux de podo. »


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