- Illustration Plus d’abreuvoirs pour anticiper une sécheresse
Les bacs à eau ont été multipliés pour plus de fil avant et fil arrière. Les laitières, croisées (Jersiaises et Rouge Scandinaves), sont adaptées au pâturage précoce. « Nous avons moins de boiteries », témoignent les éleveuses.

Plus d’abreuvoirs pour anticiper une sécheresse

Claire Guillou et Anne Duros sont productrices de lait biologique à Guimiliau. Elles ont revu leur planning de pâturage suite à un épisode sec l’an passé, et multiplié les abreuvoirs pour pratiquer plus de technique de fil avant/fil arrière.

Les conditions de sécheresse connues l’année dernière dans la région de Guimiliau ont laissé un mauvais souvenir à Anne Duros et Claire Guillou, productrices de lait, associées au sein du Gaec Les pieds dans l’herbe. Les vertes pâtures n’ont pas reçu d’eau entre les mois de juin et d’août, les sols sont peu profonds. Conséquence directe, une production laitière qui chute. « Nous serons plus rigoureuses cette année afin de mieux faire vieillir les pâtures », témoigne Anne Duros, lors d’une journée d’échange lait organisé par le Gab 29.

Sur les 62 ha que compte l’exploitation, la quasi-totalité de la surface est accessible au troupeau composé de 65 vaches, incluant également 7 nourrices. « Nous avons revu l’effectif à la baisse suite à cet épisode de sec ». Depuis l’année dernière, le cheptel est exclusivement composé de femelles croisées (Jersiaise et Rouge Scandinave), « il n’y a plus de Prim’Holstein ». Ces croisements, avec des animaux de petite taille, correspondent à une entrée en pâturage précoce. Les vêlages sont regroupés au printemps, la salle de traite est fermée l’hiver. Le reste de l’année, les laitières sont conduites en monotraite.

Déplacer les abreuvoirs

Le déprimage a été réalisé tôt cette année, et bien ras, sur les conseils de PatureSens. « Au 10 février, les vaches étaient dans les pâtures. Je garde la date du 20 mars comme repère : tous les paddocks doivent être pâturés au moins une fois à ce moment de l’année ». L’an passé, ce déprimage est intervenu trop tard, les animaux ont prélevé plus de 50 % de la hauteur de la plante, les végétaux ont eu plus de mal à repartir par la suite. Un des grands changements qui interviendra pour cette saison est le déplacement des abreuvoirs. « Nous avons augmenté leur nombre, et les avons déplacés dans certains paddocks pour pouvoir pratiquer plus de fil avant et fil arrière ». Ces bacs à eau étaient auparavant positionnés en entrée de parcelle.

Lutter contre les agrostis

Les 2 éleveuses luttent contre une graminée indésirable, à savoir l’agrostis. Pour l’éradiquer, « nous déprimons tôt les pâtures, avec un apport de lisier dans la foulée pour favoriser la pousse des autres graminées ». Un moyen de lutte qui va peut-être prendre plusieurs années, mais qui a l’avantage de préserver la durabilité des parcelles, certaines pâtures datant de plusieurs décennies. Claire Guillou fait observer que « les parcelles semées en 2011 ont un creux de production. Elles stabiliseront par la suite ». Pour la gestion du pâturage, les 2 éleveuses utilisent un herbomètre électronique, pour savoir quel îlot débrayer ou faire pâturer. 


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