En lait biologique, la pluie et le beau temps font le résultat

Valoriser les prairies en foin, ensilage, pâturage, établir des rotations d’assolement pour la maîtrise sanitaire des cultures et des sols nécessitent une forte technicité. - Illustration En lait biologique, la pluie et le beau temps font le résultat
Valoriser les prairies en foin, ensilage, pâturage, établir des rotations d’assolement pour la maîtrise sanitaire des cultures et des sols nécessitent une forte technicité.

Malgré un bon prix du lait biologique en 2017, le revenu des producteurs de lait bio diminue. En cause, des conditions climatiques défavorables à la pousse des fourrages. À 462 € les 1000 litres, le prix du lait bio a augmenté de 15 € en 2017 par rapport à 2016. Pourtant, le résultat courant a diminué de 20 €/1 000 litres. Par exploitant, il se situe au même niveau que l’ensemble des salariés bretons, toutes catégories socio professionnelles confondues (24 200 €). Pourquoi cette baisse ? Un système fourrager climato-sensible Avec un hiver 2016-2017 puis un printemps 2017 relativement secs, la production laitière a reculé de 12 000 litres alors que le troupeau disposait de 3 vaches supplémentaires. La baisse du produit lait et également une hausse des charges ont pénalisé le résultat (cf. tableau). Avec 2 ha de surface fourragère consommés en plus, les intrants et les achats de fourrage augmentent. Au final, la marge de l’atelier lait recule de près de 5 000 €. Les charges de structure ont aussi augmenté, en particulier sur la mécanisation. Ces chiffres illustrent la dépendance de l’agriculture biologique aux conditions climatiques. Dans ces exploitations, la surface fourragère est basée sur les prairies, car le prix élevé des compléments azotés bio oblige à limiter la surface de maïs. Le système fourrager est plus « climato-sensible » car il repose en grande partie sur un seul fourrage. Pour diminuer ce risque, les agriculteurs introduisent dans l’assolement des mélanges de céréales et protéagineux qui sont ensilés si besoin en juin. Une forte technicité On observe un écart de résultat courant de 82 €/1 000 litres entre le quart des exploitations les plus rentables et la moyenne. Deux tiers de cet écart provient des charges opérationnelles, un quart des charges de structure et 10 % du produit. Les…

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