Hormones de reproduction : Un travail de veille et de coordination entre filières

 - Illustration Hormones de reproduction : Un travail de veille et de coordination entre filières
En chèvre, le traitement hormonal d’induction des chaleurs et de l’ovulation fonctionne bien : 95 % des chèvres y répondent, permettant de programmer des lots d’insémination. (Photo d’archive)

Des alternatives à l’utilisation de l’ecG deviennent de plus en plus urgentes. Un travail de recherche démarre pour trois ans. Autre sujet sensible pour la filière caprine : celui des hormones de reproduction utilisées pour la synchronisation des chaleurs chez les femelles. À l’automne 2017 et durant l’été 2018, les interprofessions Interbev ovin, Inaporc et Anicap étaient interpellées par Welfarm et des journaux nationaux, informations relayées sur les réseaux sociaux. Ces interprofessions étaient alpaguées comme importatrices d’hormones dont les conditions de production étaient inacceptables en Amérique du Sud : saignées et avortements à répétition sur des juments. En quête d’alternatives « Ils cherchent à incriminer les filières, mais nous ne sommes qu’utilisateurs… », tente de minimiser Maryline Le Pape, de l’Anicap. Au printemps 2018, il a donc été décidé avec l’ONG et les interprofessions de travailler sur une charte d’éthique quant aux approvisionnements et de travailler sur les alternatives à la PMSG (Pregnant mare serum gonadotropin), encore appelée ecG (gonadotrophine chorionique équine), hormone glycoprotéique agissant sur les gonades (ovaires et testicules). Le Laboratoire MSD n’était pas concerné, avec des fournisseurs essentiellement européens. Ceva, quant à lui, a cessé son approvisionnement en Amérique du Sud en août 2018, avec deux ans de stocks. Il faut donc anticiper l’après… avec des solutions alternatives, efficaces et donc attractives pour les éleveurs, à l’utilisation des hormones de maîtrise des cycles sexuels des animaux. Des propositions techniques pas aussi performantes Cela fait près de 20 ans que cette problématique est prise en compte dans la filière caprine, avant même la naissance de l’ONG… « C’est un travail de longue haleine, rappelle Pierre Martin, de Capgenes, unique organisme de sélection de toutes les races caprines. Les avancées techniques actuelles (luminothérapie, l’effet mâle, la détection des chaleurs…) s’affinent mais ne permettent pas à elles seules de préprogrammer des…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article