Bio : Un marché qui reste porteur

De droite à gauche : Fabien Tigeot, président, Jean-Charles Métayer, Pascal Le Normand et Jean-Luc Gicquel, lors de l'assemblée générale du Gab, la semaine dernière à Moréac. - Illustration Bio : Un marché qui reste porteur
De droite à gauche : Fabien Tigeot, président, Jean-Charles Métayer, Pascal Le Normand et Jean-Luc Gicquel, lors de l'assemblée générale du Gab, la semaine dernière à Moréac.

L’augmentation de produits bio finira-t-elle par déstabiliser le marché ? Les responsables de la filière sont optimistes. À chaque crise laitière (2009, 2015) correspond une vague de conversions à la production biologique. À chaque afflux, les différents acteurs de la filière s’interrogent : la demande dans les rayons suivra-t-elle ? « Les volumes sont systématiquement absorbés », rassure Jean-Charles Métayer, aviculteur et responsable du pôle filières, intervenant à l’assemblée générale du Gab. « Les ventes de produits transformés sont en forte progression en France, sur les dix premiers mois de 2018 : + 31 % en fromages, + 24 % en beurre, + 20 % en lait conditionné ». Pas d’inquiétude pour les éleveurs en cours de conversion… Cet afflux de nouveaux producteurs laitiers contribuera à satisfaire, au moins partiellement, la demande de viande bovine car la filière allaitante n’est pas dynamique en termes de développement. « Il y a peu de porteurs de projets et de conversions. Pourtant, les acteurs de l’aval cherchent de la viande bio ». Les nombreux départs en retraite pressentis dans les années à venir risquent d’accentuer le déficit. Nouveaux venus en porc Malgré une hausse de 8 % des volumes d’abattage, la production porcine reste trop faible pour couvrir la demande. Près de la moitié de la consommation de porc bio en France est importée. « Structurellement, de nombreux élevages conventionnels ne peuvent pas se convertir à l’agriculture biologique, ce qui freine considérablement le développement de la production ». Plusieurs groupements convoitent le marché (Cooperl, le Gouessant…) et mettent actuellement en place des élevages d’une soixantaine de truies quand la moyenne régionale est de 25 truies. Vigilance sur l’œuf La filière volailles de chair est dynamique. Trois opérateurs (Bodin, Volailles bio de l’Ouest et Janzé) lancent une activité bio permettant d’envisager un développement de circuits longs. En parallèle, les élevages de pondeuses évoluent avec une…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article