20180706_Triskalia_PO-methanisation_3 - Illustration Agriculture bio et enjeux climatiques

Agriculture bio et enjeux climatiques

Mercredi 6 mars, l’assemblée générale du Gab 22 a posé la question de la capacité de la bio à apporter une réponse aux enjeux climatiques. Les participants ont pris part à des ateliers thématiques par petits groupes.
L’agriculture est souvent montrée du doigt pour sa production de gaz à effet de serre (Ges). « Mais les fuites de méthane des puits de pétrole ou mines sont bien plus importantes que le cumul des pets des vaches ! », rappelait un participant. Une certitude : « Il faudra consommer moins d’énergie sur nos fermes et probablement en produire. Historiquement, l’agriculture nourrissaient les hommes, mais fournissaient aussi de l’énergie avec la traction animale et le bois… »

« Une petite méthanisation plus acceptable »

Sur la méthanisation, on craint « un développement de surfaces agricoles non plus dédiées à l’alimentation humaine ou animale » mais consacrées à remplir les digesteurs. Autres inquiétudes : « Des projets qui consomment beaucoup de finances publiques, le bilan carbone du transport de matières pour alimenter les unités, le risque que les élevages industriels ne fassent plus que de la méthanisation avec une accélération de la spéculation foncière… La petite méthanisation semble plus acceptable. »

Par ailleurs, les participants ont estimé que la bio en favorisant rotations longues, biodiversité, vie du sol, prairies et bocage joue un effet tampon face au dessèchement et un rôle de puits de carbone. « Nos chargements animaux moins élevés et nos choix d’espèces plus rustiques sont en faveur de la résilience des systèmes. Notre recherche d’autonomie évite le recours aux importations qui génèrent Ges et déforestation à l’autre bout du monde. »

Une bio plus climato-dépendante

Un producteur rappelait tout de même que la bio est plus climato-dépendante que le conventionnel : « Face aux aléas de la météo, nous n’avons pas de solution de repli. » Et qu’il fallait encore davantage de carburant pour collecter le lait biologique dont les fermes sont moins nombreuses. Pour terminer, les administrateurs du Gab ont insisté sur l’importance d’être un « partenaire lisible » localement dans la mise en place des Plans climat air énergie territoriaux (PCAET).


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