Stéphanie, Mélia, Noëline et Jean-Yves Ogé sont fiers d’emmener Malise à Paris : Elle sera l’une des 7 Bretonnes du concours de la race Normande. - Illustration Normande au Salon de l’agriculture : la jeune Malise fait sa valise
Stéphanie, Mélia, Noëline et Jean-Yves Ogé sont fiers d’emmener Malise à Paris : Elle sera l’une des 7 Bretonnes du concours de la race Normande.

Normande au Salon de l’agriculture : la jeune Malise fait sa valise

Amoureux des belles Normandes et amateurs de concours, les Ogé vont, pour la première fois, présenter un animal sur le ring de la capitale. Un vrai bonheur.

Chez les Ogé, à Sérent (56), la Normande est une passion qui se vit et se partage en famille. Les parents sont adhérents du syndicat de race Normande 56 et les enfants du groupe Fan (Futurs architectes de la Normande) qui travaille à la promotion de la race et chacun, à son niveau, a l’occasion de s’occuper ou de présenter une génisse ou une vache.

Une primipare qui ouvre des perspectives

Depuis six ans, l’élevage a surtout pris l’habitude d’engager des animaux pour le concours départemental de Ohh la vache (Ficelle a même terminé Meilleure laitière en 2016). « Nous y participons pour l’ambiance, la rencontre et l’entraide avec les autres éleveurs, le côté festif du rendez-vous… » Sans pour autant rêver plus grand en lorgnant les rings prestigieux du Space ou de Paris.

Mais c’était sans compter sur Malise (Ibernatus x Ucany x Nivéa) : la pimpante primipare, vêlée en juin 2018, a fait bouger les lignes et ouvert de nouveaux horizons en étant sacrée Championne jeune à Pontivy en octobre dernier. Vivien Piou et Constance Froger, le duo de juges ce jour-là, ont apprécié les qualités de cette jeune vache et encouragé les propriétaires à la proposer à la sélection pour Paris. Et c’est ainsi que Malise a été invitée à faire sa valise pour monter dans le camion des Pie Rouge du Finistère pour le Salon.
Avec du recul, Stéphanie Ogé n’est pas si surprise : « Depuis sa naissance, elle est toujours sortie du lot par son élégance et la qualité de sa croissance. Le technicien qui suit le troupeau l’avait remarquée très tôt et l’avait sélectionnée pour des accouplements spécifiques. Malheureusement, la collecte n’a rien donné. »

Père à morpho sur souche laitière

Cet animal est en fait l’histoire d’un pari gagnant au moment de l’accouplement. « Descendante d’une souche très laitière, sa mère Falise tournait à 9 000 kg de lait par lactation à 33 de TP et 43 de TB. Nous avons opté pour Ibernatus, un taureau à conformation dont l’index lait était faible mais avec l’idée qu’il transmette de la qualité de membres notamment. A l’arrivée, nous avons obtenu un super produit qui donne encore plus de 22 kg de lait quotidiens au 8e mois de sa première lactation », apprécie Jean-Yves Ogé, élu président de Normande 56 en juin dernier. Dans un troupeau à 7 200 kg de moyenne d’étable en système pâturant, Malise pourrait boucler sa campagne au-delà des 7 500 kg. Prometteur pour la suite.

Pointée 90 points en novembre dernier, la primipare présente la meilleure note chez les jeunes vaches du troupeau : 8 en mamelle, 8 en distance plancher –jarret, 8 en format… À mettre en perspective avec ses résultats de génotypage : + 1,1 en mamelle, + 1,7 distance plancher– jarret, + 1,4 en attache avant, + 0,9 en format et en aplombs, + 1,1 en musculature pour la morphologie… Et + 0,8 en santé mamelle du côté des fonctionnels. « Son point faible : un index de –0,4 en fertilité. »

Un neveu passionné comme présentateur

Dimanche le jour du défilé à Paris, toute la famille sera dans les gradins pour encourager Malise. Sur le ring, c’est Théo Baudoin, un neveu de 17 ans originaire du Loir-et-Cher et élève au lycée La Touche, qui la conduira. « Cette semaine-là, c’est son anniversaire. Fouler le sable de Paris, c’est un joli cadeau pour un jeune qui passe tous ses week-ends à la ferme. » 


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