Alliance autour des tomates sans pesticides

De gauche à droite : Gilbert Brouder, Pierre-Yves Jestin, Marc Keranguéven et Christophe Rousse. - Illustration Alliance autour des tomates sans pesticides
De gauche à droite : Gilbert Brouder, Pierre-Yves Jestin, Marc Keranguéven et Christophe Rousse.
Prince de Bretagne, Saveol et Solarenn proposent de concert une offre de tomates cultivées « sans traitements pesticides de synthèse de la fleur à l’assiette ». Ils ont créé un cahier des charges et un label commun.

Entre l’agriculture conventionnelle et biologique, une « troisième voie » est possible selon les présidents des quatre coopératives légumières bretonnes Sica, UCPT, Savéol et Solarenn qui ont décidé de s’unir autour d’une démarche commune et claire auprès du consommateur. « Dans un marché hyperconcurrentiel, nous souhaitons faire bouger les lignes pour une alimentation saine, durable et responsable. Nos tomates vont être estampillées d’une pastille verte portant le label « Cultivées sans pesticides ». C’est un moyen de lutter contre les distorsions de concurrence existant avec des productions importées. »

80 % des consommateurs français déclarent être de plus en plus inquiets vis-à-vis de la sécurité alimentaire et 62 % veulent consommer de manière plus responsable. Débutée sur les « petits fruits » en 2018, la démarche a été bien accueillie par les GMS, représentant 10 % de ce créneau de marché, avec un prix se situant entre le conventionnel et le bio. « À moyen terme, nous souhaitons que 30 à 40 % des 200 000 tonnes de tomates de nos coopératives soient vendues sous le label « Cultivées sans pesticides ». Et nous avons aussi l’ambition de le développer à d’autres légumes, voire des produits d’autres acteurs français… », déclare Marc Keranguéven, président de la Sica.

Des changements engagés il y a plus de 20 ans

« Depuis 20 ans, nous travaillons à la réduction voire l’arrêt des pesticides de synthèse dans nos serres où des bourdons et des auxiliaires de cultures sont utilisés, sans réellement communiquer sur ce sujet. Nous avons engagé plusieurs pistes pour maÎtriser les traitements : gestion climatique, variétés, formation des salariés », détaille Pierre-Yves Jestin, président de Savéol. Toutefois, ces productions ne peuvent avoir l’appellation bio car elles sont en « hors-sol ».

100 % des producteurs engagés

« Nous avions déjà des échanges techniques entre nos coopératives et gérons deux stations de recherche en commun », souligne Christophe Rousse, président de Solarenn. « Un organisme indépendant, Certis, va contrôler la conformité des engagements dans les serres. » L’ensemble des 200 producteurs de tomates des coopératives est engagé dans la démarche. « Il faut du temps pour trouver des solutions nouvelles, ce n’est pas la rapidité de Facebook. Et on ne peut compter que sur nous-mêmes, les réponses ne sont pas sur Internet », conclut Gilbert Brouder, président de l’UCPT.


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