Les JA des Côtes d’Armor ont mené deux actions à Broons et Saint-Alban, sur des emplacements de zones artisanales non bâtis et laissés en friche. - Illustration Nouvelle alerte sur l’artificialisation des terres
Les JA des Côtes d’Armor ont mené deux actions à Broons et Saint-Alban, sur des emplacements de zones artisanales non bâtis et laissés en friche.

Nouvelle alerte sur l’artificialisation des terres

Le réseau Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor a mené, vendredi 16 novembre, deux actions foncières pour interpeller les élus locaux sur la disparition progressive des terres agricoles.

« Au rythme de 26 m2 par seconde, soit l’équivalent d’un département agricole en moins tous les sept ans, la fuite en avant de la perte du foncier agricole continue et s’accélère », déplorent François Fourchon, Damien Huguet et Guillaume Rebours, parmi les représentants de Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor. Comme chaque année en novembre, dans le cadre du Mois du foncier agricole organisé par le réseau au niveau national, des actions sont menées dans les départements pour sensibiliser les acteurs politiques et le grand public aux enjeux de cette problématique.

« La question du foncier est préoccupante lorsque l’on parle de l’installation des jeunes en agriculture. C’est leur principal outil de travail mais sa rareté constitue, depuis un certain temps, un frein à l’installation et entraîne une mise en concurrence des agriculteurs entr’eux et avec d’autres secteurs d’activité. » Outre l’artificialisation des terres liées aux besoins d’urbanisation, certains terrains sont devenus des friches ou sont inexploités. « Or ces terres agricoles sont nécessaires à l’indépendance alimentaire de la France, au dynamisme des territoires et au maintien de la biodiversité », rappellent les syndicalistes mobilisés qui ont mené deux actions foncières à but caritatif (le produit de la récolte sera versé à des associations) pour attirer l’attention.

À Broons, une équipe a implanté du blé sur 2 ha de la zone artisanale du Chalet. Cet emplacement avait déjà été visé par le même type d’action en 2016. « Depuis, nous n’avons pas senti une prise de position très forte des élus rencontrés à l’époque », regrette, déçu, Guillaume Rebours. « Aucune parcelle, même les surfaces bordant des terres travaillées, n’a été mise en culture en attendant l’arrivée d’entreprises… »
À Saint-Alban, un autre semis de blé a été réalisé sur 1 ha de la zone artisanale du Poirier. « Ici, il y a des terrains disponibles depuis plusieurs années », précise Damien Blanchard, responsable foncier JA Bretagne et vice-président de JA 22, pour expliquer le choix de cette action. Il souligne « une certaine prise de conscience » à propos du foncier agricole à l’échelle de la communauté de communes Lamballe Terre et Baie. « On sent globalement une certaine pression sur les collectivités. Notamment grâce au dispositif ERC pour éviter-réduire-compenser auxquelles sont soumises les nouvelles créations de zones. »

« Accompagner la future loi foncière »

Et de terminer sur le projet global de Jeunes Agriculteurs : « Accompagner au niveau national l’élaboration de la future loi foncière qui doit voir le jour en 2020 et soutenir l’idée d’un objectif de zéro artificialisation sur le long terme. »


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